Metaverse College va former à de nouveaux et de futurs métiers dans le développement de métavers, les cryptomonnaies et les NFT. L’école ouvrira ses portes à la rentrée 2022 à La Défense.
« Le métavers, plus tôt on en fait, plus tôt on apprendra, plus tôt on se développera, affirme Ridouan Abagri, cofondateur du Metaverse College. Le leadership européen du métavers peut être français.
La mission de notre nouvelle école, le Metaverse College, est de préparer les jeunes au bouleversement sociétal de l’avènement du métavers. »
Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé jeudi 17 mars dans son programme « se battre pour bâtir un metaverse européen, sujet clé pour permettre aux créateurs de ne pas dépendre d’acteurs et d’agrégateurs anglo-saxons ou chinois. C’est un sujet essentiel pour défendre notre capacité à créer et les droits de nos auteurs. »
Pour celles et ceux qui sont tentés par l’aventure dans les mondes virtuels interconnectés 3D en temps réel des métavers, le Metaverse College va former aux technologies de réalité étendue (XR) : réalité augmentée (AR), la réalité mixte (MR), réalité virtuelle (VR). Il fait aussi la part belle au Web3, ce nouvel Internet fondé sur la blockchain, technologie utilisée pour les cryptomonnaies et les NFT (jetons non fongibles : actifs numériques uniques utilisés dans l’art digital et les jeux vidéos).
De bac +3 à bac +5
Sept programmes en tout sont proposés par le Metaverse College :
– bac +3 : bachelor chef de projet métavers ;
– bac+5 : après une première année de Ms1 commune, trois spécialités en Ms2 :
– métaverse et data science ;
– chef de projet intelligence artificielle ;
– développeur XR.
Trois autres Ms2 sont proposés en partenariat avec des écoles du réseau du Collège de Paris, associé à la création de Metaverse College :
– le Digital College : marketing métavers ;
– l’école Conte, spécialisée en art, mode, luxe et design : management de la cryptomonnaie, des NFT et du metapatrimoine ;
– l’Exchange College : metaverse product designer.
Les débouchés actuels et les futurs métiers qu’espère voir se développer le fondateur de l’école sont nombreux : chargé de la transformation numérique, community manager, data architect, consultant blockchain et data, développeur, développeur XR, chef de projet métavers, directeur de production en réalité étendue, data analyst, gestionnaire de metapatrimoine, NFT designer, meta designer.
L’alternance sera privilégiée, avec un objectif de 80 % d’alternants parmi les étudiants. Les étudiants seront sélectionnés via un test technique et un entretien de motivation qui évaluera les soft skills. « Les méthodes pédagogiques se fondent sur la pratique et la pédagogie de l’échec, souligne Ridouan Abagri. Chacun se nourrira de l’expérience des autres. Notre approche sera de guider et orienter les élèves, à la différence de la pédagogie de l’école 42, plus libre. »
Des cours donnés aussi dans le métavers
Les cours se tiendront en présentiel, d’abord sur le campus du Digital College à la Grande Arche de la Défense, puis sur un nouveau campus à La Défense. Des cours seront aussi dispensés dans le métavers. L’école travaille avec des prestataires français et asiatiques pour créer son propre environnement métavers.
L’école sera internationale dès le départ, en accueillant des étudiants étrangers. Des « learning expeditions » d’une semaine intensive à l’étranger seront proposées, financées en grande partie par l’école.
Des entreprises partenaires
Huawei est partenaire et proposera 12 modules d’e-learning sur l’Internet des objets, l’intelligence artificielle et la cybersécurité. Sont également partenaires la startup française Ipocamp, qui offre un service de dépôt, de certification et de partage d’œuvres en ligne s’appuyant sur la blockchain, et le cabinet français d’experts en blockchain Maestria Blockchain.
La première promotion comptera une cinquantaine d’étudiants en bac+3 et en Ms1. Les deux premières années du Bachelor seront ensuite créées. Ambitieux, Ridouan Abagri vise 200 étudiants dès la deuxième année d’existence de l’école, et 5 000 à 10 000 étudiants d’ici cinq ans. Le Digital College, qu’il a également cofondé en 2015, compte aujourd’hui 3 000 étudiants sur trois campus.
Le tarif annuel va de 6 500 euros par an pour le Bachelor à 10 000 euros pour les programmes spécialisés.
Christine Calais