(AFP) – Le groupe pharmaceutique et cosmétique Pierre Fabre a été victime d’une cyberattaque et certains sites de production sont à l’arrêt, a indiqué mercredi à l’AFP le troisième laboratoire français.
“Une partie des activités de production a été arrêtée“, a affirmé une responsable de la communication du groupe, sans en donner l’ampleur. Le groupe, basé à Castres (Tarn), compte près de 10 000 salariés dans le monde – plus de 6 000 en France – répartis sur une cinquantaine de sites, dont 15 principaux en France.
La cyberattaque a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi, selon la direction, confirmant une information de France Bleu Occitanie. “La distribution des produits n’est toutefois pas interrompue”, a-t-elle précisé. Une affirmation contredite par un des salariés travaillant au centre de distribution de Muret, souhaitant garder l’anonymat. “Suite à l’incident informatique, l’activité est totalement arrêtée. Aussi, une journée de congé payé 2020 ou de récupération est imposée pour la journée du 1er avril“, peut-on lire sur le texto envoyé par la direction à ce salarié, et consulté par l’AFP. La direction a fait savoir que les équipes techniques étaient “à pied d’oeuvre pour rétablir la situation au plus vite”.
Pierre Fabre, groupe non coté en Bourse, a réalisé un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros en 2020, dont 65% à l’international. Il compte plusieurs segments d’activité, la dermo-cosmétique constituant la majorité de ses ventes (environ 60%).
Pierre Fabre, pharmacien né à Castres (Tarn), avait fondé en 1962 cette entreprise qui est devenue un géant du secteur de la pharmacie et des cosmétiques. Il est décédé en juillet 2013. Le groupe s’est développé à l’international mais reste très implanté dans le Tarn, avec des sites industriels près de Castres et de Lavaur notamment.