Le gouvernement veut faire le lien entre recherche académique et monde socio-économique pour développer des solutions aux défis majeurs de notre société : climat, énergie ou encore santé.
Pour cela, il met 500 millions d’euros sur la table dans le cadre de la mise en place du plan « France 2030 » et de la Loi de Programmation de la Recherche (LPR). “L’ambition de la France en matière d’innovation nécessite le passage d’une vitesse supplémentaire. Le réflexe de l’innovation derrière chaque découverte scientifique n’est pas encore systématique, et le flux création de start-up issues de la recherche reste en retrait de son plein potentiel. A titre de comparaison, une entreprise est issue de la recherche tous les 51 millions de dollars de dépense académique aux USA contre 94 millions de dollars en France“, indique un communiqué.
C’est Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, qui ont détaillé depuis Nancy le dispositif autour de trois piliers :
- la mise en place de vingt-cinq pôles universitaires d’innovation (PUI) pour partager un cadre collectif d’engagement. L’objectif est d’avoir derrière chaque découverte scientifique le réflexe de l’innovation par une proximité avec les équipes de recherche, à l’échelle d’un site universitaire en dotant ce dernier d’une stratégie d’innovation, d’une gouvernance unique et de moyens agiles. 160 millions d’euros seront mobilisés.
- l’accélération du plan deeptech par un renforcement des actions existantes (i-Lab, bourse French Tech émergence, Aide au développement deeptech) et la déclinaison d’actions supplémentaires (création de la bourse French Tech Lab). 65 millions d’euros supplémentaires sont dédiés.
- le renforcement de la valorisation des travaux issus de la recherche et des programmes de recherche thématiques (PEPR). 275 millions d’euros vont à 17 projets qui sont retenus dans le cadre de l’appel à projets Maturation/Pré-maturation pour structurer au niveau des stratégies nationales, la capacité de détection et d’accompagnement de la valorisation de la recherche. Les lauréats s’appuient sur les acteurs de proximité et mettent à disposition des actions spécifiques et de portefeuille : portefeuille de brevet, normalisation et accompagnement réglementaire pour tenir compte des spécificités de chaque filière.
Ces trois actions sont opérées par Bpifrance et l’ANR. En complément, la création d’un fonds spécifiquement dédié à la deeptech et doté de 100 millions d’euros permettra à l’État de soutenir en fonds propres ces startups, une fois créées à différents stades de développement.