(AFP) – Le géant des puces Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) est déterminé à “rester implanté à Taïwan“, a souligné son PDG CC Wei, lors de l’inauguration vendredi d’un nouveau centre de recherches et développement à Hsinchu, dans le nord de l’île.
“Nous voulons profiter de cette occasion pour montrer aux Taïwanais la détermination de TSMC à garder ses racines à Taïwan“, a déclaré Wei. “Nous avons entendu des voix exprimer des inquiétudes quant à savoir si TSMC déporterait son centre d’intérêt à l’étranger et si TSMC arrêterait son développement à Taïwan. C’est non“, a-t-il déclaré. “Avec l’ouverture du centre mondial de R&D, nous disons aux Taïwanais que nos racines resteront à Taïwan.”
L’essentiel de la production de TSMC est basée à Hsinch
Premier fabricant au monde de semi-conducteurs, avec des clients comme les géants américains Apple ou Intel, TSMC contrôle plus de la moitié de la production mondiale de semi-conducteurs, composants indispensables à l’économie mondiale, des voitures aux téléphones portables en passant par les missiles.
L’essentiel de la production de TSMC est basée à Hsinchu, où des installations dernier cri produisent des plaquettes de silicium de plus en plus miniaturisées dont la demande a grimpé en flèche, tout particulièrement avec le boom de l’intelligence artificielle. TSMC s’apprête à lancer la production de masse de la puce de 1,4 nanomètre, plus petite qu’une fraction d’ongle, avant son rival coréen Samsung, le deuxième producteur mondial.
Une usine est prévue en Arizona
Ses lignes de production se sont étendues au-delà de Taïwan alors que les puissances occidentales craignent que ces usines ne soient trop localisées sur une île que la Chine a toujours revendiqué comme son territoire. Une usine est prévue en Arizona, constituant l’un des plus gros investissements étrangers aux États-Unis, mais est retardée jusqu’en 2025 en raison de difficultés de recrutement de travailleurs qualifiés, un coup dur pour la Maison Blanche et ses projets pour augmenter la production de puces aux États-Unis. TSMC prévoit d’envoyer des techniciens taïwanais sur place pour former les
équipes.
L’entreprise évoque des difficultés similaires de recrutement en Allemagne où il envisage d’implanter une usine à Dresde dans l’est.
TSMC a pris une importance croissante dans le monde, en grande partie après que les États-Unis ont imposé des restrictions pour priver Pékin d’accès aux puces haut de gamme, aux équipements de fabrication et aux logiciels de conception des semi-conducteurs. Pékin a réagi par des mesures similaires, restreignant les ventes de puces du géant américain Micron et l’exportation de métaux rares indispensables à la production de semi-conducteurs.