(AFP) – Les ministres des Finances des pays industrialisés du G7 se sont dits “préoccupés” mardi par le nombre croissant d’attaques virales informatiques impliquant souvent des cryptomonnaies, en pleine pandémie de Covid-19.
“Le G7 est préoccupé par la menace grandissante de cyberattaques virales, à la lumière d’acteurs malveillants qui ont ciblé des secteurs essentiels au milieu de la pandémie de Covid-19“, a indiqué un communiqué du Trésor américain après une réunion des responsables du G7 en vidéoconférence. “Ces attaques, qui impliquent souvent des paiements en cryptomonnaies, mettent en péril des fonctions essentielles ainsi que notre sécurité et prospérité collective“, poursuit le texte. Les ministres et gouverneurs de banques centrales appellent toujours à la prudence dans le déploiement des cryptomonnaies.
“Le G7 continue de soutenir qu’aucun projet global de stablecoin (cryptomonnaies adossées à une devise comme l’euro ou le dollar, ndlr) ne devrait commencer à fonctionner tant qu’il n’a pas répondu de manière adéquate aux exigences juridiques et réglementaires”, ont déclaré les dirigeants. En septembre déjà, les ministres des Finances des plus grands pays de la zone euro avaient réitéré leurs mises en garde face au projet de cryptomonnaie stable de Facebook, la Libra. “Nous n’accepterons pas le déploiement de la Libra (…) dans les conditions actuelles“, avait notamment prévenu le ministre français des Finances, Bruno Le Maire. “La question, c’est de savoir qui a le droit d’émettre de la monnaie. Est-ce l’Etat, la banque centrale ou n’importe qui ? Nous, nous disons, ce sont les Etats et les banques centrales”, avait ajouté M. Le Maire.
Mardi, le G7 finances a reconnu “qu’un certain nombre d’autorités du G7 exploraient les opportunités et les risques associés aux monnaies numériques des banques centrales (CBDC)“. “La confiance dans la stabilité des systèmes de paiement nationaux et du système monétaire international est étayée par des engagements crédibles et de longue date du secteur public en faveur de la transparence, de l’état de droit et d’une saine gouvernance économique”, ajoute le communiqué du Trésor.