Contractuelle Annuelle (ACV) égale au moins 5 millions d’euros. Celui du premier
trimestre 2020 pour la région EMEA montre que les marchés combinant les produits IT
vendus en tant que service (as a service) et l’infogérance a augmenté de 3,8 % en
glissement annuel, atteignant 4,5 milliards d’euros. Si le Covid-19 n’avait pas impacté
en mars le marché, la région aurait enregistré une croissance de 7 à 9 % sur la période,
pourcentage à comparer avec son ACV record du quatrième trimestre 2019.
L’ACV de l’infogérance a augmenté en T1 mais elle reculera fortement en T2
Lors du premier trimestre 2020, l’ACV de l’infogérance IT en région EMEA a augmenté
de 6 % en glissement annuel pour atteindre 2,7 milliards d’euros grâce à une forte
demande en externalisation des systèmes d’information, en hausse de 23 %, pour
atteindre 2,4 milliards d’euros. La solidité de la région DACH et du Benelux a compensé
les performances ACV plus faibles dans les pays nordiques et au Royaume-Uni, qui
continue de faire face à l’anxiété liée au Brexit. Dans le même temps, l’externalisation
des processus d’affaires (BPO) a chuté de 51 %, pour atteindre 290 millions d’euros,
comparativement à un solide premier trimestre 2019.
À l’échelle mondiale, 85 % des contrats d’infogérance du premier trimestre 2020
ont été conclus en janvier et février. L’ISG Index montre une chute de l’activité liée à la
pandémie Covid-19 dès le début mars en Europe, bien avant le continent américain, où
elle a commencé à sévir vers la fin mars. ISG prévoit que l’ACV mondiale des contrats
d’infogérance chutera de 17 % au deuxième trimestre, en raison de la pandémie.
Le niveau de recul dépendra, en particulier, des pertes enregistrées par des secteurs-
clés tels que les voyages, les transports et l’hôtellerie, les biens de grande
consommation et la vente au détail, ainsi que les services financiers.
L’infogérance ne devrait pas rebondir avant le deuxième semestre 2020. Dans
l’ensemble, l’ACV globale de l’infogérance en 2020 sera probablement en baisse de 7
%.
Fort recul de l’ACV du SaaS…
Le marché général des produits « as a service » a subi un impact minimal de la
pandémie au cours du premier trimestre 2020. Toutefois, l’ACV des logiciels vendus sur
abonnement en tant que service (SaaS) a chuté de 13 %, pour atteindre 478 millions
d’euros. Les fournisseurs de SaaS subissent les réductions de coûts et du nombre de
licences utilisées par les entreprises du monde entier, qui continuent à licencier leurs
effectifs ou à les mettre en chômage technique. Ceux disposant d’accords pluriannuels
devraient être davantage protégés. Cependant, les budgets SaaS seront consacrés
davantage désormais à l’augmentation des dépenses liées à la cybersécurité, à la
migration vers le Cloud et aux outils de collaboration.
… Mais l’Iaas établit un nouveau record trimestriel
En revanche, l’ACV des produits d’infrastructure vendus en tant que service (IaaS) a
augmenté de 7 %, pour atteindre 1,4 milliard d’euros au premier trimestre 2020. L’ISG
signale ici qu’il s’agit du huitième trimestre consécutif durant lequel l’IaaS dépasse le
milliard d’euros. L’IaaS connait une montée en puissance avec la pandémie car les
entreprises se tournent vers un environnement de travail à domicile et enregistrent une
dépendance accrue vis-à-vis du e-commerce. Les revenus des fournisseurs d’IaaS ont
décollé grâce aux entreprises qui transfèrent des charges de travail supplémentaires
vers le Cloud public ou hybride.
Au global, en atteignant 1,8 milliard d’euros, l’ACV des produits vendus en tant que
service signe ici un nouveau record trimestriel selon ISG, malgré une croissance de
seulement 1 % en glissement annuel. « Cette tendance ne fera qu’augmenter alors que
le COVID-19 souligne l’importance d’une infrastructure basée sur le Cloud », estime
Steve Hall, président d’ISG en EMEA.
Pour tous les produits vendus en tant que service, ce cabinet d’études table désormais sur une augmentation consécutive de l’ACV de 5 % au deuxième trimestre et de 12 % pour l’ensemble de 2020.
Les entreprises qui ont démarré leur transformation numérique résisteront mieux aux crises
sérieux au cours des dernières années vont probablement mieux résister à la tempête
du COVID. Elles disposent d’une meilleure visibilité sur leurs chaînes d’approvisionnement. Elles ont transformé leurs magasins en systèmes de mini-distribution et utilisent des solutions d’analyse et B2C solides pour fidéliser leurs clients. Leurs solutions mobiles réduisent la nécessité pour les personnes de rechercher un service via des centres de contact, et leurs solutions d’automatisation intelligentes minimisent le nombre d’employés requis pour effectuer des transactions ».
