Accueil Emploi Le conseil et la Tech, principaux recruteurs des diplômés de grandes écoles

Le conseil et la Tech, principaux recruteurs des diplômés de grandes écoles

Bac informatique

Après une année relativement difficile pour la promotion 2020 lors de la crise sanitaire, l’insertion à 6 mois des diplômés de la promotion 2021 de grandes écoles frise la barre des 90 %, selon une étude de la CGE (Conférence des Grandes Ecoles). Le secteur technologique séduit aussi bien les élèves ingénieurs que ceux des écoles de management, tout en étant devancé par le conseil, qui recrute toujours à tour de bras.

Faire une grande école reste un rempart contre le chômage pour la génération Z comme pour les générations Y et X. Seulement 8,7 % des diplômés de la promotion 2021 des grandes écoles sont en recherche d’emploi 6 mois après l’obtention de leur diplôme, loin des records de l’an dernier (17,7 %) et de 2010 (20 %). 89,8% de ceux qui ont opté pour le marché du travail ont trouvé un emploi : ce chiffre – le taux net d’emploi – augmente de 10,7 points en un an. 81,8 % ont décroché un CDI. 63,6% n’ont même pas eu à traverser la rue pour trouver leur premier emploi, puisqu’ils l’ont obtenu avant de sortir de l’école. Les ingénieurs bénéficient du taux net d’emploi le plus élevé avec 91,1 %.

La promotion 2020 a bien rebondi, voyant son taux net d’emploi atteindre 95,4 %, à peine moins que la promotion 2019. C’est ce qui ressort de la 30e enquête d’insertion de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) réalisée auprès de 194 grandes écoles et auprès de 91 171 diplômés des promotions 2019 à 2021 (56,2 % en école d’ingénieurs, 32,5 % en école de management et 11,3 % dans d’autres spécialités, ainsi que 41,4% de femmes et 12,9 % d’étrangers).

La voie royale de la promo 2021 pour trouver un emploi est le stage de fin d’études, loin devant les réseaux sociaux professionnels, l’apprentissage et les job boards.

 

@CGE

 

Tous les chemins mènent à la Tech

L’activité de conseil est toujours très friande de jeunes diplômés. Elle reste la première recruteuse des diplômés 2021 : 25,1 % des ingénieurs et 18,6% des jeunes managers la rejoignent. 22,2 % des ingénieurs ont rejoint les services des technologies de l’information et de la communication et les activités informatiques, pour un salaire brut moyen de 37 257 euros. 16,1 % des diplômés d’école de management ont été recrutés dans ce secteur, pour un salaire moyen de 38 134 euros.

Mais leurs fonctions sont différentes. De façon générale, dans les entreprises qui embauchent des jeunes diplômés, les départements R&D – études non informatiques et études – conseil et expertise recrutent près de 40% des nouveaux ingénieurs. Ils devancent les fonctions production-exploitation (10,5 %), les services études et développement en systèmes d’information (8,8 %) et informatique industrielle et technique (8,5 %). Les jeunes diplômés en management travaillent en majorité aux fonctions commerciales et support, ainsi qu’au service études – conseil et expertise (17,7 %).

L’Ile-de-France, bassin d’emploi principal

La répartition des emplois en France est stable, avec une légère majorité en Île-de-France. Les ingénieurs sont plus nombreux en province (61,9 %), où se situent bon nombre de sites industriels. Près de 12% des diplômés exercent un emploi à l’étranger. Les 5 premiers pays d’accueil sont, dans l’ordre, la Suisse, le Royaume-Uni, le Luxembourg, l’Allemagne et la Chine.

 

@ CGE

 

Des salaires attractifs… un peu moins pour les femmes

Près de trois diplômés salariés en France sur quatre perçoivent entre 30 et 42 K€ bruts hors primes par an. Le salaire moyen s’établit à 36 551 euros. Des inégalités de genre subsistent encore, avec un écart de salaire de 5% entre hommes et femmes de la promotion 2021.

Les diplômés de la promotion 2021 se répartissent presque de manière équivalente dans les entreprises de 5 000 salariés ou plus (30 %), de 250 à 5 000 salariés (29 %) et de 10 250 salariés (34,1 %).

 

@ CGE

 

Le télétravail est devenu incontournable

L’enquête 2022 a souhaité enquêter sur le télétravail. Il est désormais largement installé dans les pratiques. Deux tiers des diplômés sont en télétravail de un à trois jours par semaine, souvent deux.

 

@ CGE

 

Le ciel reste bleu pour les diplômés de grandes écoles, cette particularité bien française dans l’enseignement supérieur mondial. Salaires et taux d’emploi montrent que ce système d’études fondé sur un certain élitisme a de beaux jours devant lui dans l’Hexagone.

 

 

Christine Calais