Comme lors de la première révolution industrielle, l’intégration des ressources et technologies va marquer l’entrée dans une nouvelle ère. Pascal Giraud, Directeur senior IaaS et Plateforme Cloud chez Oracle EMEA, développe son point de vue pour les lecteurs de Solutions-numériques.
La première révolution industrielle du XVIIIème siècle en Grande-Bretagne et du XIXème siècle en France a marqué un tournant décisif dans l’histoire du monde. Sous l’impulsion des énergies hydrauliques et de la vapeur, l’invention de nouvelles machines a fait exploser la productivité des ouvriers.
La deuxième révolution industrielle a, quant à elle, vu l’apparition du taylorisme et des chaînes de production de masse. Dans le dernier tiers du XXème siècle, l’essor des technologies informatiques a permis d’automatiser les moyens de production, marquant l’entrée dans une troisième révolution.
Aujourd’hui, la transition vers une quatrième révolution industrielle s’accélère grâce aux progrès réalisés dans l’Internet des objets (IoT), l’automatisation et la robotique. Avec le Big Data et les outils analytiques, ces technologies se situent au cœur d’un nouveau phénomène communément appelé Industry 4.0.
Ce phénomène crée un véritable élan de progrès dans de nombreux secteurs. À commencer par l’industrie qui voit apparaître de nouvelles usines intelligentes, ultra efficaces et équipées de systèmes de maintenance automatisés. Dans la finance, l’automatisation permet de faire face à la croissance exponentielle des volumes de données, tant pour le service client que pour un recentrage sur des questions comme la sécurité et la gestion du risque.
En somme, quelle que soit votre branche, le cloud s’impose comme un levier essentiel de la prochaine révolution industrielle, car c’est de lui que naît l’innovation autour de ces technologies. Et qui dit cloud dit intégration étroite des services informatiques (Infrastructure as a Service) et des plateformes cloud (Platform as a Service).
Dans un rapport Oracle intitulé « Industry 4.0 : le cloud ouvre la voie », sur 1 200 décideurs technologiques de moyennes et grandes entreprises interrogés en zone EMEA, 60 % affirmaient qu’une approche cloud intégrée libèrerait tout le potentiel de technologies disruptives comme la robotique et l’intelligence artificielle.
L’intégration du cloud repose avant tout sur du concret, à savoir les serveurs, le stockage et les réseaux
Or, l’intégration du cloud repose avant tout sur du concret, à savoir les serveurs, le stockage et les réseaux. C’est là que les données – la matière première de l’innovation – sont conservées et traitées. Et c’est aussi là qu’est pris en charge le vaste écosystème de terminaux engendré par l’Industry 4.0. Pour faire le parallèle avec la première révolution industrielle, les services informatiques (IaaS) sont semblables à la roue à aubes ou au moteur à vapeur en ce sens qu’ils exploitent toute la puissance des ressources disponibles.
Sans services informatiques, les plateformes cloud ne pourraient pas intégrer l’automatisation, la robotique et l’IoT pour le déploiement de nouvelles applications innovantes.
Toutefois, le cloud ne pourra véritablement porter cette quatrième révolution industrielle que si les services informatiques sont parfaitement intégrés à une plateforme cloud. C’est elle qui en libérera toute la puissance et favorisera l’émergence d’applications disruptives et innovantes.
Sans roue à aubes ou moteur à vapeur, jamais le métier à tisser mécanique n’aurait vu le jour. De même, sans services informatiques, les plateformes cloud ne pourraient pas intégrer l’automatisation, la robotique et l’IoT pour le déploiement de nouvelles applications innovantes.
Ainsi, l’industriel américain GE utilise les technologies Oracle Cloud Platform pour développer une plateforme capable d’assimiler et d’analyser en toute sécurité les données issues de multiples terminaux industriels. L’objectif : automatiser et optimiser ses processus métiers, avec à la clé une maintenance prédictive et une chaîne logistique plus efficace. Comme dans tout projet Industry 4.0, un système ERP nouvelle génération s’avère essentiel pour permettre à GE d’optimiser et d’automatiser ses processus sur les différentes couches intégrées de son cloud.
Les services informatiques permettent également de déployer à grande échelle les applications innovantes conçues sur une plateforme cloud intégrée, ouvrant ainsi la voie vers une véritable disruption. L’élasticité d’un tel environnement permettra de maintenir les niveaux de performances face à l’explosion du nombre de terminaux interconnectés.
Le cloud donnera aux moyennes et grandes entreprises les moyens de surclasser la concurrence par l’innovation.
Là encore, il est possible de faire le parallèle avec les débuts de l’industrie manufacturière, lorsque les chaînes de production ont transformé de petites industries artisanales en entreprises de taille mondiale. Dans cette quatrième révolution industrielle que nous vivons actuellement, le cloud donnera aux moyennes et grandes entreprises les moyens de surclasser la concurrence par l’innovation.
Comme les trois premières révolutions, Industry 4.0 trouvera son impulsion dans l’intégration des ressources et des nouvelles technologies. L’intégration des technologies cloud critiques permettra aux entreprises de développer les nouveaux services et applications qui accéléreront leur croissance et leur feront franchir un nouveau cap.