Un an après le nuage islandais, c’est le nuage japonais qui aura inquiété l’opinion mondiale. Les fuites de la centrale nucléaire de Fukushima sont passées dans l’atmosphère hexagonale le 23 mars. Il n’en faut pas plus pour que certains esprits inquiets fassent l’amalgame avec le déferlement du Cloud.
Qui peut contrôler la nocivité des données qui transitent entre les datecenters, demande le professeur Fear du MIT ? Après les brèches de sécurité et les cheveux de Troie, les connexions SaaS pourraient elles devenir le malware du siècle ? Greenpeace a d’ailleurs récemment dénoncé les risques occasionnés à la population par le nouveau Cloud Privé de Aréva, dans son centre de recherches de Lourdes. Nicolas Hulot préparerait une émission démontrant le rapport direct entre le dévelopement du Cloud et la fonte de la calotte glaciaire, s’appuyant sur des vidéos éloquentes de la Nasa, montrant la hausse des mers sur cette région au moment du passage du Cloud.
De bons esprits en revanche envisagent une fonction écologique du Cloud. Les régions sub-sahariennes et les contrées diverses souffrant de la pénurie d’eau pourraient bénéficier de la concentration du Cloud dans leur zone géographique. Il suffirait de concentrer les datacenters dans ces régions, tirant leur énergie bien entendu des panneaux solaires. Les conflits interégionaux sur le partage de l’eau et des fleuves y trouveraient d’ailleurs un remède. Les disputes Israelo-palestinienne sur les eaux du Jourdain pourraient se régler, préfigurant la paix.
Bref, selon le philosophe Shopensartre, le Cloud est une arme à double tranchant, l’avenir dira si il favorisera le sauvetage ou la destruction de la planète bleue.
Jean Kaminsky