Le Campus Cyber était présent sur le FIC 2021 afin de présenter ses activités. Le futur coeur de l’écosystème cyber français a réussi sa campagne de levée de fonds et prépare activement son inauguration.
Alors qu’il ne doit être officiellement inauguré par Emmanuel Macron qu’en janvier 2022, le Campus Cyber est déjà presque complet. Michel Van Den Berghe était présent sur le FIC pour présenter le projet et faire un point d’étape avec la rédaction de Solutions Numériques.
Si le projet est aujourd’hui porté par l’ancien directeur général d’Orange Cyberdefense, celui-ci a rappelé que le Campus Cyber a été lancé à l’initiative du chef de l’Etat : « Le président de la République est à l’initiative du projet. J’étais à ses côtés lorsqu’il a annoncé le plan d’accélération cyber de 1 milliard d’euros, c’est un projet qui lui tient à coeur et c’est lui qui viendra l’inaugurer en janvier prochain. Le président a arbitré le choix de la localisation du Campus Cyber et le fait que le campus devait être un projet privé/public, porté par des acteurs privés et soutenu par l’Etat. »
Le projet a fait le plein auprès des grandes entreprises françaises
Une société privée/publique de type SAS a été créée. Celle-ci compte 112 actionnaires, dont de grands groupes français tels que BNP Paribas, Total, Veolia, Hermes, La Poste et Banque de France. Ceux-ci sont entrés au capital du Campus Cyber à hauteur de 4 millions d’euros et l’Etat a abondé à hauteur de 3,5 millions. « Tous les grands de la cybersécurité sont là : Thales, Sopra Steria, Atos, Orange Cyberdefense, Advens, etc. ainsi que les associations comme Hexatrust, le Cesin, le Clusif ainsi que des startups. 60 entreprises vont venir s’installer sur le Campus » s’est réjouit Michel Van Den Berghe. L’objectif est que le Campus soit profitable et rentable afin de ne pas dépendre de subventions pour son fonctionnement. Les profits seront réinvestis pour qu’il puisse continuer à vivre.
Son activité s’appuiera sur 4 pôles : un aspect purement opérationnel avec des espaces de travail pour les collaborateurs des membres, un volet innovation/recherche avec des espaces pour les chercheurs de l’INRIA, du CNRS et du CEA. Le troisième pan d’activité du centre porte sur la formation avec déjà 7 écoles présentes afin d’y animer notamment des Bachelor en cybersécurité. Enfin, 30 % des 26 000 m2 du Campus sont consacrés aux espaces collaboratifs, où les grands de la cybersécurité pourront travailler avec les startups et les aider à rayonner à l’étranger, espère le président du Cyber Campus.
Les fournisseurs hors UE seulement associés et sponsors
Si le projet se veut souverain, Michel Van Den Berghe ne souhaite pas que le Campus soit fermé au monde : un étage complet sera ouvert aux partenaires internationaux. Ceux-ci pourront y installer leurs équipes, mais ils n’auront pas accès à la gouvernance du Campus et ne peuvent en devenir actionnaires. Un comité stratégique décide si une société non européenne peut s’installer ou pas dans le Campus. Cisco, Fortinet seront de l’aventure, mais pas les GAFAM.
Plus que 5 places sont encore disponibles à cet étage « international ». AWS a opté pour le statut de partenaire qui lui permettra d’organiser des manifestations au sein du Campus, aider les startups présentes, mais sans participer à la gouvernance du Campus.
Alors que les travaux d’aménagement sont en cours pour préparer l’inauguration du mois de janvier, Michel Van Den Berghe travaille déjà sur l’après, c’est-à-dire l’extension du Campus au-delà de son siège de Paris La Défense : « Nous réfléchissons avec le département des Yvelines à créer une extension du Campus dans une philosophie très différente. Alors que le campus de la Défense sera très vertical, cette extension sera très horizontale, très ouverte, avec des terrains de sport, sur le modèle d’un campus universitaire. » Situé sur le futur tronçon ouest de la ligne de RER Eole, cette extension sera à moins de 20 minutes du Campus de La Défense pour faciliter les échanges.
Alain Clapaud
