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L’avenir du stockage en 2017 selon Gabriel Chaher, VP Global Market Development de Quantum

Gabriel Chaher
Gabriel Chaher, VP Quantum

Du stockage pour les données des véhicules autonomes aux solutions hautes performances optimisées pour la vidéo, Gabriel Chaher, vice-président Global Market Development de Quantum, fait le tour de ce qui attend le stockage pour cette année.

 

  • Conduite autonome et intelligence artificielle : cap sur le stockage

D’ici 2020, deux millions de voitures seront équipées de fonctions de conduite autonome (Business Insider Intelligence), une tendance qui témoigne des avancées de l’intelligence artificielle et de notre évolution vers un monde de plus en plus gouverné par l’Internet des objets (IoT). La conception de véhicules autonomes nécessite l’exploitation d’importants volumes de données issus de caméras et de capteurs, mais aussi leur analyse et l’application de technologies d’intelligence artificielle. Plus une application d’IA est alimentée en données, plus elle donne la mesure de son intelligence. Si la puissance de calcul était autrefois la bête noire de l’intelligence artificielle, le stockage représente aujourd’hui le principal obstacle à sa mise en œuvre. Les systèmes de stockage polyvalents traditionnels n’offrent pas un niveau de performances suffisant, pas plus qu’ils ne satisfont aux exigences d’accessibilité et de rétention à long terme des données à un coût raisonnable. Davantage d’entreprises se tourneront par conséquent vers des solutions spécialisées de stockage et de gestion des données à même de relever ces défis.

  • Vidéo d’entreprise : une image animée vaut mieux que 100 000 mots

La vidéo jouera un rôle beaucoup plus important dans les activités et processus d’un nombre croissant d’entreprises. Par exemple, elle servira de support pédagogique, protégera les hôpitaux contre les réclamations pour fautes professionnelles, complétera les outils de contrôle qualité sur les sites de production ou permettra d’analyser le comportement des consommateurs sur les points de vente. Elle occupera en outre une part plus importante des initiatives de formation et de service des entreprises, à l’instar des vidéos YouTube qui tendent à se substituer aux manuels écrits sur le marché grand public. Même si l’écrit n’a pas encore dit son dernier mot, la vidéo s’imposera de plus en plus comme le vecteur de communication de facto dans un grand nombre de domaines. Le département informatique et les responsables opérationnels devront donc renforcer leur collaboration pour s’assurer qu’ils disposent d’une infrastructure de stockage et de gestion des données capable de répondre, de manière aussi efficace et économique que possible, aux exigences d’un monde dominé par la vidéo.

  • Le stockage objets a-t-il toujours le vent en poupe ?

Doté d’une évolutivité et d’une longévité extrêmes, le stockage objets permet aux entreprises d’accéder à d’importants volumes de données à un prix nettement inférieur à celui du stockage sur disque primaire, tout en leur épargnant les longs délais de reconstruction RAID inhérents aux disques haute capacité. Le stockage objets joue depuis quelque temps déjà un rôle fondamental dans les services de Cloud public. Autrefois pressenti comme la technologie de rétention des données à grande échelle de demain, il n’a cependant pas connu le succès escompté. Pourquoi ? Les utilisateurs s’aperçoivent qu’allié à une technologie de stockage sur bande de dernière génération, un système de fichiers intelligent leur fournit bien souvent des performances équivalentes, voire supérieures, et à moindre coût. À l’avenir, les entreprises déploieront principalement le stockage objets en tant qu’infrastructure de base pour leurs Clouds privés, tandis que la bande demeurera la technologie la plus efficace et la plus économique pour l’archivage à long terme d’importants volumes de données non structurées.

  • La bande : une technologie loin d’être enterrée

Si son rôle dans la sauvegarde a continué de décliner, la bande, en tant que support de stockage, n’est pas près de céder du terrain. L’augmentation du volume et de la valeur des données non structurées a mis en évidence la nécessité de conserver et de protéger ces informations dans une archive robuste et économique. Comme indiqué plus haut, la bande reste la meilleure technologie pour la rétention à long terme. Elle profite par ailleurs d’avancées significatives constantes en matière de performances, de capacité et d’intégration à l’écosystème. C’est pourquoi elle demeurera une composante clé de l’infrastructure de stockage des entreprises gérant d’importantes quantités de données non structurées, dans des domaines aussi variés que la génomique, la recherche universitaire, la vidéosurveillance et le divertissement. C’est aussi pourquoi même les entreprises qui s’étaient juré d’abandonner la bande réviseront leur position. Dans le même temps, plus les grands fournisseurs de services de Cloud public se développeront sur le marché du stockage et entreront en concurrence pour faire baisser les prix, plus ils auront recours à la bande afin d’assurer la viabilité de leur modèle économique. Même cachée derrière le« Cloud », la bande est, depuis longtemps, le support de stockage le plus avantageux d’un point de vue financier.

  • Attention aux îlots de stockage dans le Cloud

D’après le cabinet d’analystes IDC, les dépenses en infrastructure informatique dans les environnements de Cloud public et privé entre 2015 et 2020 devraient connaître un taux de croissance annuel d’environ 19 et 10 %, respectivement. Compte tenu du volume croissant de données migrées vers le Cloud public, la politique de « double fournisseur de services Cloud » ne manquera pas de se généraliser. En effet, les entreprises  font appel à au moins deux sources différentes pour leurs composants d’infrastructure stratégiques afin d’échapper à l’enfermement propriétaire et au manque de flexibilité qui en découle, elles étendront cette approche aux services Cloud qu’elles souscrivent. La grande difficulté, pour elles, sera de relier leurs Cloud publics et privés, en vue d’un provisionnement transparent des ressources Cloud et d’un transfert fluide entre les Clouds. Personne ne souhaite revenir à un environnement de stockage cloisonné, avec les problèmes de gestion que cela suppose. C’est pourquoi les entreprises se mettront de plus en plus en quête de solutions de stockage et de gestion des données aussi bien multi-sites que multi-Cloud. Elles commenceront en outre à considérer le Cloud comme le lieu d’hébergement privilégié des outils de gestion pour environnement multi-sites.

  • Résolution vidéo pour la nouvelle année

La vidéo 4K n’est pas une nouveauté. Les cinémas ont commencé à projeter des films en 4K dès 2011, et Netflix diffuse des émissions en 4K depuis deux ans. Néanmoins, bien qu’une majeure partie de l’industrie audiovisuelle ait migré vers la 4K et flirte déjà avec des résolutions vidéo supérieures, l’adoption de la 4K sur les autres marchés est relativement lente. Ce manque d’enthousiasme vient principalement du fait que les entreprises ne savent toujours pas comment gérer ce type de données. La vidéo 4K génère non seulement des tailles de fichier beaucoup plus élevées, mais exige aussi des débits nettement supérieurs. L’ingestion et la diffusion de données 4K sous forme de flux fluides et prévisibles, sans perte d’images ni distorsions, dépassent bien souvent les capacités des infrastructures de stockage existantes. Face à l’essor de la vidéo dans l’entreprise (comme indiqué précédemment), les entreprises devront rapidement combler ces lacunes. Pour y parvenir sans remplacer l’ensemble de l’infrastructure de stockage, le secret résidera dans des solutions hautes performances optimisées pour la vidéo et capables de s’intégrer à l’infrastructure existante.

  • HPC : adaptation aux nouvelles exigences

Les architectures de calcul en mode cluster s’étant généralisées dans presque toutes les entreprises, celles-ci produisent toujours plus de données, l’enjeu étant de les exploiter de manière stratégique afin de prendre de meilleures décisions plus rapidement, que ce soit pour réaliser de nouveaux investissements, accroître l’efficacité opérationnelle, augmenter la qualité des produits ou améliorer le service client. Elles se tournent donc de plus en plus vers l’industrie de l’informatique hautes performances (HPC) pour bénéficier des meilleures pratiques et de technologies à même de leur offrir des performances, une capacité et des fonctions de gestion adaptées à un tel volume de données. Les fournisseurs de solutions HPC peuvent aider les entreprises à intégrer des initiatives open source, à tirer pleinement parti de plates-formes hardware peu coûteuses et à simplifier la gestion des données grâce à un système de stockage multiniveau simplifié reposant sur un espace de nommage unique. Ils devront cependant sortir du cadre traditionnel des données binaires et tenir compte de la croissance exponentielle des données non structurées.