Une récente étude souligne la timide percée des technologies de RPA et d’IA dans la gestion du document.
En 2017, 71% des décideurs interrogés par Markess by exægis identifiaient l’automatisation comme l’un de leurs principaux défis à relever en matière de gestion des processus documentaires. Dans l’étude intitulée « Automatisation intelligente des processus documentaires – Pratiques & perspectives à 2021 » et réalisée au 2ème trimestre 2019 par le même cabinet, cet enjeu reste clé pour de nombreuses organisations, mais seuls 18% des responsables interrogés indiquent avoir globalement automatisé leurs processus documentaires. « D’après eux, les besoins auxquels répond l’automatisation revêtent d’abord une dimension métier avec l’accélération du traitement des processus métiers et le renforcement de la qualité des processus associés aux documents et contenus numériques traités. Mais derrière l’automatisation, se cachent également une dimension humaine avec la suppression de tâches manuelles récurrentes et la facilitation du travail des gestionnaires, puis une dimension économique grâce à la réduction du coût d’exploitation lié à certaines tâches ou actions », indique Hélène Mouiche, analyste senior chez Markess by exægis et responsable de cette étude.
L’automatisation des workflows reste majoritaire
Plus des deux tiers des décideurs interviewés dans l’enquête estiment que l’automatisation doit en priorité concerner l’identification et la classification des documents, et leur archivage. Seule une moitié souhaite aller plus loin en y ajoutant la capture des données et leur intégration au SI, et la diffusion des documents et des contenus. Mais pour beaucoup de décideurs (83%), l’automatisation des processus documentaires repose encore sur de simples workflows. Ils ne sont que 48% à voir dans l’IA une autre piste et seulement 33% à évoquer la RPA.
Des projets en attente
La prudence est de mise dans la conduite des projets : 10% seulement des sondés mentionnent avoir déjà retenu la RPA et 8% y recourir à titre expérimental. D’ici 2021, ce taux devrait doubler selon Markess by exægis, « avec des décideurs cependant conscients des limites de la RPA en termes d’automatisation de certaines tâches cognitives, telles que celles faisant appel à des règles difficilement modélisables ou à l’expérience des opérationnels ». Alors qu’ils ne sont aujourd’hui que 5% à considérer l’automatisation intelligente, essentiellement sous la forme de PoC, ils devraient, à l’horizon 2021, être 27% à baser leurs projets d’automatisation sur de l’IA, prédit le cabinet d’études.