Conçue par la startup Olecio, l’application OMG (pour Orientation Métiers Go) permet aux jeunes de découvrir toute une panoplie de métiers qu’ils ne connaissent pas forcément via leur smartphone en les associant aux objets du quotidien.
En photographiant avec son smartphone un objet depuis l’app OMG, dont les principes se rapprochent du jeu Pokemon-Go, le jeune découvre les métiers qui ont permis de le concevoir et de le fabriquer. L’app renvoie sur les informations et les fiches métiers de la plateforme d’orientation olecio.fr. Le prisme couvert par OMG s’échelonne de la conception de l’objet, en passant par sa production jusqu’à sa distribution auprès du consommateur.
Par exemple, si le joueur prend en photo une tasse à café, l’application lui propose de découvrir les métiers de céramiste ou de torréfacteur. S’il photographie une cage de football, l’application lui suggère de découvrir le métier de soudeur parmi d’autres. OMG propose de remplir des missions et de gagner des points en découvrant des vidéos et podcasts de ces métiers sur olecio.fr. Une fonctionnalité de classement entre amis ou avec d’autres joueurs sera disponible dans une de ses prochaines versions.
« OMG, qui répertorie 20 000 objets, a été créée en s’appuyant sur les technologies de reconnaissance d’objets provenant de différents acteurs : les capacités de Google Lens ainsi qu’un algorithme développé par nos soins, qui croise les résultats de l’API Google Vision et de trois modèles de deep learning proposés par l’API Deepdetect. Aujourd’hui, nous réfléchissons à développer une brique technologique en propre, qui nous apporterait encore un différenciateur supérieur », précise Sébastien Levy Prudent, cofondateur d’Olecio.
OMG est une application gratuite disponible sur l’App Store et Google Play
Créer des passerelles entre l’univers des jeunes et les plateformes institutionnelles
Olecio est une startup engagée, créée en 2021 par Sébastien Levy Prudent et Edouard Jomier, spécialisés dans l’emploi et la formation. Elle a conçu la plateforme olecio.fr pour permettre aux jeunes de découvrir de façon ludique les métiers et les formations pouvant leur convenir. « J’ai travaillé dans un organisme de formation et j’ai alors réalisé que si les acteurs, les dispositifs et les financements dans l’orientation et la formation ne manquent pas, la problématique est en fait le manque de recours, raconte Sébastien Levy Prudent. Nombre de gens ne connaissent pas leurs droits, ne savent pas ce qui existe et vers qui se tourner pour en profiter. Nous avons donc créé une plateforme qui reprenait des codes de consultation de contenus multimédia, des codes de Netflix et de YouTube, afin de créer des passerelles entre l’univers des jeunes et les codes des plateformes institutionnelles ».
La startup cherche à lever des fonds
Olecio a plusieurs modèles économiques : « Nous fournissons en parallèle du conseil auprès d’acteurs du champ de l’emploi, de la formation et de l’orientation, indique Sébastien Levy Prudent. Nous travaillons aussi beaucoup sur des thématiques portées par l’Etat. Nous sommes par exemple lauréat de l’appel à projet « Les maraudes numériques », qui vise à repérer des jeunes en ligne pour les orienter vers les services publics de l’emploi. Enfin, nous collaborons avec des partenaires de l’emploi et de la formation pour les mettre en relation avec les jeunes porteurs de projets ».
Sur l’ensemble de ses activités, Olecio se targue d’un budget à l’équilibre. La startup envisage cependant d’effectuer une levée de fonds. « Nous nous sommes attachés, surtout durant ce premier semestre 2023, à développer l’argument du trafic, déclare Sébastien Levy Prudent. Notre site enregistre actuellement 50 000 visiteurs par mois et nous avons mis en place des partenariats importants avec des organismes de formation ».
L’objectif de la levée de fonds serait d’amplifier l’action d’Olecio en France et également à l’international. « Beaucoup de connexions viennent de la Francophonie, confie-t-il. Entre 20 et 30 % de notre trafic provient de la Belgique, du Canada, de l’Afrique du Nord et de l’Afrique centrale ».
Patricia Dreidemy
