La Lituanie craint pour la sécurité du pays et interdit les solutions de cybersécurité russes Kaspersky sur les ordinateurs gérant les systèmes cruciaux des secteurs de l’énergie, des finances et des transports.
Les autorités ont annoncé l’interdiction jeudi 21 décembre à Vilnius. “Le gouvernement (…) reconnaît que les logiciels Kaspersky Lab sont une menace potentielle pour la sécurité nationale“, a indiqué le ministre lituanien de la Défense dans un communiqué. Les agences gouvernementales responsables de “l’infrastructure critique” doivent remplacer ces logiciels “dans de brefs délais“.
Kaspersky, qui rejette ces accusations, s’est dit “déçu” de la décision de Vilnius, tout en indiquant continuer son travail en Lituanie et “fournir nos services à tous nos clients, que ce soient des utilisateurs particuliers ou des organisations”, selon un porte-parole de Kaspersky Labs cité par l’agence russe TASS. “Nous voulons insister sur le fait qu’ils ne doivent pas s’inquiéter car ils n’ont été soumis à aucune violation de la part de notre entreprise“, a-t-il dit, soulignant que “Kaspersky n’a jamais aidé et n’aidera jamais aucun Etat dans le monde à pratiquer du cyberespionnage ou à mener des cyberattaques“.
La Lituanie, ancienne république de l’URSS devenue membre de l’Otan et de
l’Union européenne, se sent particulièrement menacée par la Russie. Le responsable des services de renseignements lituaniens, Darius Jauniskis, a récemment indiqué que la société informatique “agissait parfois comme un jouet entre les mains de l’administration (du président russe Vladimir) Poutine“.
Aux Etats-Unis, l’antivirus de Kaspersky Lab a été interdit au sein des agences fédérales américaines à la mi-septembre par Washington, “préoccupé par les liens que certains responsables de Kaspersky entretiennent avec les services de renseignement et d’autres agences gouvernementales russes“.
Auteur : La Rédaction avec AFP