Dans la loi de programmation militaire 2020-2025, le ministère des Armées a fixé l’objectif de renforcer la cyberdéfense à Rennes Métropole, qui s’impose comme la capitale de la cybersécurité. Dans une étude publiée en janvier sur son site Internet, l’Insee Bretagne précisait que près de 1 800 personnes allaient être recrutées d’ici à 2025 à Rennes, soit une hausse de 36 % en 7 ans. On apprend que l’ANSSI sera de la partie, avec l’ouverture d’une agence comptant 200 collaborateurs à terme.
Les recrutements à venir à Rennes concerneront des personnels pour assurer les activités de soutien, mais « la grande majorité des postes est orientée vers la cyberdéfense “ , indique dans son étude l’Institut national des statistiques et des études économiques. Et ils s’adresseront en majorité aux cadres, environ 70 %, alors que les profils recherchés demandent souvent une qualification élevée (ingénieur cybersécurité, auditeur système d’information, ingénieur en intelligence artificielle, etc.).
L’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’information (ANSSI) y aura sa part, prévoyant d’ouvir à Rennes une antenne de taille importante. Son équipe locale sera composée de membres travaillant aujourd’hui à l’agence de Paris et, en 2026, devrait atteindre les 200 collaborateurs avec des recrutements locaux.
Parallèlement, une “place forte”, nommée Cyberspace, devrait voir le jour dans la Zac ViaSilva, selon Les Echos, dans un immeuble de plus de 7 500 mètres carrés. Ce bunker cyber accueillera des entreprises du numérique dont les activités nécessitent un environnement ultra-sécurisé. On y comptera des startups spécialisées dans la cybersécurité. Sur ce territoire, la Technopole Atalante accueillent déjà de nombreuses entreprises et organismes de recherche tournés vers les nouvelles technologies de l’image, de l’information et du numérique. Oo y compte notamment Cap Gemini.
En 2019, dans son manifeste « Pour l’ANSSI des 10 prochaines années ; pour l’écosystème de la cybersécurité » qui fait le point sur ses grandes orientations stratégiques, l’agence expliquait “Nous devons continuer à développer les synergies opérationnelles avec nos partenaires institutionnels nationaux. C’est notamment le sens de la future implantation de l’Agence à Rennes, qui vise à la rapprocher des acteurs institutionnels majeurs de la sphère du ministère des Armées, à commencer par le COMCYBER.”