Ainsi que le redoutent de nombreux fournisseurs et revendeurs IT, Gartner indique à la mi-mai que la reprise des dépenses IT sera très lente. Elle ne surviendra pas avant 2021, surtout après une chute historique du marché IT d’environ 8 % en moyenne.
Les conditions économiques ne sont pas réunies. La priorité des DSI est d’optimiser les importants surcoûts IT générés par la Covid-19 et de rationaliser leurs processus.
Suite à la pandémie Covid-19, le cabinet d’études Gartner estime les dépenses IT mondiales devraient chuter en 2020 d’environ 8 % à 3 460 milliards de dollars tous secteurs confondus, voire de 15,5 % pour les terminaux IT ! Avant le confinement mondial, Gartner avait prévu que ces dépenses mondiales atteindraient 3 900 milliards de dollars cette année.
Pas de reprise avant 2021
Et pas de reprise rapide en vue, même s’il n’y a pas de deuxième vague de confinement généralisée au plan mondial. “La reprise des dépenses informatiques sera lente en 2020, les secteurs les plus touchés, tels que le divertissement, le transport aérien et l’industrie lourde, mettront plus de trois ans pour revenir aux niveaux de dépenses informatiques de 2019“, estime John-David Lovelock, VP Gartner.
Les conditions ne sont réunies et un changement de mentalité est nécessaire
Les conditions économiques et sanitaires ne sont réunies pour une reprise forte. “La reprise exige un changement de mentalité pour la plupart des organisations. Il n’y a pas de rebondissement. Il faut une remise à plat axée sur l’avenir“, explique John-David Lovelock. La reprise économique des dépenses IT ne suivra pas “les schémas précédents” car la crise COVID-19 a créé “des chocs à la fois du côté de l’offre et de la demande alors que les restrictions sanitaires, sociales et commerciales commencent à diminuer“.
La priorité actuelle des DSI est d’optimiser les importants surcoûts IT
La priorité actuelle des DSI est d’optimiser les importants surcoûts IT générés par cette situation d’urgence sanitaire. Leurs nouveaux investissements seront donc réduits au minimum en 2020. Certaines sociétés continueront d’investir dans des outils facilitant davantage la rationalisation et la sécurisation des infrastructures IT existantes, afin de les rendre plus réactives en cas de nouvelle crise majeure. « La priorité sera donnée aux opérations qui permettent de maintenir l’activité, ce qui sera la première priorité pour la plupart des organisations jusqu’en 2020 », a déclaré John-David Lovelock.
Auteur : Olivier Bellin