(AFP) – La Poste va commercialiser l’an prochain un “timbre digital” se présentant sous la forme d’un code qu’il suffira de recopier sur l’enveloppe, a annoncé mardi la patronne de la branche Grand Public et Numérique du groupe, Nathalie Collin.
On pourra concrètement télécharger ce code alphanumérique de huit caractères, vendu en ligne au prix du timbre vert (non urgent). Puis “on écrit le code de huit caractères sur l’enveloppe comme on écrirait un mot de passe“, a expliqué Mme Collin devant des journalistes. “C’est comme une lettre à la poste au temps du numérique“, s’est-elle
amusée. La technique, déjà utilisée en Suisse, doit être validée par l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), pour une commercialisation attendue “probablement début 2023“, selon elle.
Un algorithme qui génère plusieurs millions de codes
Probayes, une startup spécialisée dans la data et l’intelligence artificielle rachetée par La Poste en 2017, a fourni un “algorithme assez complexe qui permet d’émettre plusieurs millions de codes sur huit caractères” en réduisant le nombre de fraudes tout en acceptant “une très légère erreur de la personne qui va écrire le code“, a-t-elle noté. Nathalie Collin va engager un plan d’investissement de 800 millions d’euros, dont 500 millions vont aller à la rénovation de tous les bureaux de poste d’ici 2027.
300 millions d’euros pour renforcer les connexions bureaux de poste et services numériques
Elle va parallèlement consacrer 300 millions d’euros pour renforcer les connexions entre le réseau des bureaux de poste et les services numériques du groupe public, facilitant prises de rendez-vous, mise à jour des horaires d’ouverture en temps réel, mesure et suivi des colis, visioconférence, etc. La Poste compte 17 000 “points de contact”, dont 7 000 bureaux de poste – contre 10 000 il y a dix ans-, 7 000 agences postales communales et 3 000 relais poste-commerçant. En ajoutant les points-relais et consignes, elle compte 35 000 “points de service”, l’objectif étant de passer à 40 000 d’ici à 2025, selon Mme Collin.