Accueil Emploi La moitié des startups françaises au chômage partiel pendant la crise

La moitié des startups françaises au chômage partiel pendant la crise

(AFP) – L’épidémie de Covid-19 et ses conséquences économiques n’ont pas épargné les startups qui ont massivement utilisé les dispositifs d’aides de l’Etat, dont le chômage partiel pour la moitié d’entre elles, selon une étude publiée mardi en amont du sommet France Digitale.

Dans ce contexte exceptionnel, les startups ont largement profité des mesures proposées par le gouvernement“: 52 % d’entre elles ont mis en place des mesures de chômage partiel pendant le confinement et 83% ont bénéficié d’un PGE (prêt garanti par l’Etat), selon le baromètre annuel du cabinet EY sur les performances économiques et sociales des start-up du numérique en France, qui a interrogé quelque 500 entreprises.

Parmi elles, 30% disent avoir rencontré des difficultés financières pendant le confinement. Elles sont également près d’un quart à n’attendre aucune croissance en 2020, alors qu’elles étaient 5 % avant la crise sanitaire, et 61 % d’entre elles ont déclaré reconsidérer leurs intentions de recrutement dans les prochains mois.
Parallèlement, les tours de financement auprès d’investisseurs ont été plutôt repoussés qu’annulés, notent les auteurs de l’étude.

Le recrutement passe au second plan

Les indicateurs étaient pourtant au vert en début d’année. Le chiffre d’affaires des startups interrogées avait augmenté de 23 % en 2019 (un tiers de celui-ci étant effectué à l’étranger), les effectifs avaient augmenté de 28 % sur la période et les difficultés de recrutement étaient l’obstacle majeur au développement. Celles-ci sont désormais passées au second plan, devancées par le manque de demande et les difficultés à faire passer les grandes entreprises à la caisse.

Les startups avaient par ailleurs déjà recours à des dispositifs d’aide de l’Etat avant la crise: 60 % d’entre elles utilisant le crédit d’impôt recherche, 50 % le crédit d’impôt innovation et 42 % bénéficiant du statut de “Jeune Entreprise Innovante” qui permet certaines exonérations fiscales.