La France est bonne élève en infrastructure de connectivité et en e-santé selon la Commission européenne

La France se distingue en matière d’infrastructure de connectivité et d’e-santé, selon le deuxième rapport sur l’état d’avancement de la “Décennie numérique”  publié mardi 2 juillet par la Commission européenne. Cette étude analyse la transformation numérique des Etats de l’Union.

L’analyse de la Commission montre que, dans le scénario actuel,” les efforts collectifs des États membres seront en deçà du niveau d’ambition de l’UE“. Parmi les lacunes recensées figurent la nécessité d’investissements supplémentaires, tant au niveau de l’UE qu’au niveau national, en particulier dans les domaines des compétences numériques, de la connectivité de haute qualité, de l’adoption de l’intelligence artificielle et de l’analyse des données par les entreprises, de la production de semi-conducteurs et des écosystèmes de jeunes pousses.

La France a fait, elle, des progrès notables en e-santé. Cependant, d’importants défis subsistent dans la numérisation des PME. Si les entreprises françaises doivent progresser dans l’adoption de technologies de pointe (telles que l’intelligence artificielle et le cloud), la France a avancé dans le déploiement de son réseau de fibre optique, note le rapport.

Fibre optique et 5G

Ainsi, la France est en passe d’atteindre une couverture de 100 % en gigabit, avec 81,4 % des foyers couverts par la fibre optique jusqu’aux locaux (FTTP) et une augmentation de 3,5 millions de connexions en fibre optique en 2023. La couverture 5G s’élève à 93,2 %, ce qui est très proche de l’objectif de l’UE et supérieure à la moyenne de l’UE de 89,3 %. Par ailleurs, 64,8 % des foyers français sont couverts par la bande 3,4-3,8 GHz, une bande essentielle pour permettre des applications avancées nécessitant une large bande passante.

En 2023, la France a amélioré sa maturité globale en matière de santé en ligne, l’accès aux dossiers de santé en ligne ayant obtenu un score de 79,3 sur 100, contre 54,5 en 2022 et conforme à la moyenne de l’UE de 79,1.

La numérisation des PME en retard

Deux points sont à améliorés selon l’étude. D’abord la numérisation des PME. En 2023, 52 % des PME avaient au moins un niveau de maturité numérique de base, ce qui est inférieur à la moyenne de l’UE de 57,7 %. L’adoption des solutions cloud par les entreprises françaises (22,9 % en 2023) est nettement inférieure à la moyenne de l’UE (38,9 %). Des tendances similaires peuvent être observées dans l’adoption de l’intelligence artificielle, s’établissant à 5,9 % en 2023 et inférieure à la moyenne de l’UE de 8,0 %.

 

Juliette Paoli