Le président de la Banque centrale américaine est plus inquiet du risque d’une cyberattaque à grande échelle que d’une crise financière mondiale semblable à celle de 2008.
Les risques d’une crise ressemblant à celle de 2008 avec le besoin de renflouement des banques par les gouvernements “sont très, très faibles“, a déclaré Jerome Powell, au cours de l’émission 60 minutes sur la chaîne américaine CBS news.
“Le monde change. Le monde évolue. Et les risques aussi. Et je dirais que le risque que nous surveillons le plus est le cyber risque“, a-t-il dit, ajoutant que c’est une inquiétude partagée par de nombreux gouvernements, de grandes entreprises privées en particulier financières. C’est aussi contre ce risque que tous ces acteurs investissent le plus.
Différents types de scénarios envisagés
Jerome Powell a souligné que la Réserve fédérale (Fed) envisage différents types de scénarios. “Il existe des scénarios dans lesquels (…) le système de paiement ne peut
pas fonctionner. Les paiements ne peuvent pas être effectués. Il existe des scénarios dans lesquels une grande institution financière perdrait la capacité de suivre les paiements qu’elle effectue et des choses de ce genre“, a-t-il détaillé. La Fed envisage aussi la possibilité qu’une partie ou même une grande partie du système financier puisse s’arrêter.
“Nous dépensons donc beaucoup de temps, d’énergie et d’argent pour nous prémunir contre ça“, a souligné le patron de la puissante institution, en rappelant qu’il y a des cyberattaques de grandes institutions “tous les jours“.
En mars, Michel Van Den Berghe. directeur général d’Orange Cyberdéfense, interviewé par Solutions Numériques dans le cadre du lancement du Cyber Campus de la Défense, nous avait indiqué être persuasé que « la prochaine crise importante sera numérique”. Il avait précisé, parlant de ce centre de cybersécurité, pierre angulaire de la stratégie de cybersécurité française : “Je nous vois comme la caserne des casques bleus du réseau qui rassemblerait les personnes capables de protéger le terroire numérique”.
La Rédaction avec AFP