Paiement en ligne : pas plus de 5000 yuans par jour , soit quelques 685 euros par jour par le biais d’outil de paiement tiers, à moins que l’identité du client puisse être vérifiée par un jeton de sécurité et une signature électronique, voilà de quoi frustrer certains consommateurs… La banque populaire de Chine souhaite en effet plafonner les paiements sur Internet en raison, selon elle, d’un manque de sécurité des dispositifs mis en place. Pour dépenser plus, les consommateurs devront en passer par un transfert bancaire.
Alipay et Tenpay aux premières loges
Le paiement par Internet via des outils tiers grimpe d’année en année en Chine, de 50,3% pour s’établir à 8,08 milliards de yuans (quelques 1,1 milliard d’euros) l’an dernier, selon le cabinet iResearch Consulting Group. De quoi bousculer Alibaba, qui possède 80 % des parts de marché dans le e-commerce chinois, et qui propose son outil Alipay, ou encore Tencent et son outil Tenpay.
Pour Ma Tao, un consultant du cabinet de conseils Analysys International, cela ne devrait pas changer grand-chose pour le consommateur dans la mesure où les sociétés de paiement en ligne travailleront étroitement avec les banques pour fournir des vérifications qui lèveront les restrictions. « Le but de ces règles est de limiter le portfolio de ces sociétés de paiement en ligne dont un nombre croissant propose des services élargis qui étaient auparavant offerts par les institutions financières en Chine », analyse-t-il. Cela pose également un problème pour les banques « physiques » qui ont fait du lobbying.
Du paiement à la banque en ligne
Cela ne devrait pas toucher vraiment Alibaba ou Tencent, pense l’analyste. Les deux leaders, avec une part de marché combinée de 69,1 % en 2014, ont fait beaucoup d’effort pour se transformer en fournisseurs de services financiers en ligne et évoluer vers la banque en ligne. « Mais pour les petites entreprises de paiement en ligne, le projet de règlement va limiter leurs capacités d’innovation et il sera compliqué pour eux de rivaliser sur le long terme », prévient Ma Tao.