Des pirates informatiques probablement liés aux autorités chinoises ont pénétré au début de la décennie dans les ordinateurs d’un régulateur bancaire américain, y compris celui de sa présidente, selon un rapport parlementaire américain publié mercredi 13 juillet.
Le système informatique de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), qui garantit les dépôts bancaires américains, a été piraté « par un gouvernement étranger, probablement le gouvernement chinois », selon ce rapport de la commission des Sciences de la chambre des représentants. Le piratage incluait même « l’ordinateur de l’ancienne présidente », selon la commission à majorité républicaine.
La première contamination a été décelée en 2010, avec d’autres signes détectés en 2011 puis en 2013, détaille le rapport qui s’appuie sur un document de l’inspection générale de la FDIC. « Au total, 12 ordinateurs ont été contaminés et dix serveurs de la FDIC ont été pénétrés et infectés par un virus créé par un pirate », poursuit la commission.
Un des plus gros contentieux entre Washington et Pékin
Les Etats-Unis et la Chine ont annoncé en septembre 2015 être tombés d’accord pour lutter contre le piratage informatique, un des plus gros contentieux entre Washington et Pékin. Les Etats-Unis reprochent à la Chine d’utiliser le butin de ses cyber-espions pour avantager les entreprises chinoises et fausser la concurrence. En avril, l’amiral Michael Rogers, chef du cyber-commandement du Pentagone, avait estimé que les Chinois restaient « engagés dans des activités contre les entreprises américaines ». « La question qui reste posée est de savoir si les fruits de ces activités sont ensuite partagés avec les entreprises privées chinoises », avait-il déclaré. « Nous n’avons pas la réponse définitive ».
La commission des Sciences de la chambre des représentants reproche par ailleurs à la FDIC d’être déficiente en matière de sécurité informatique. Elle mettra d’ailleurs sur le grill jeudi dans une audition à Washington le président actuel de la FDIC, Martin Grueberg, et son inspecteur général, Fred Gibson, pour des problèmes de sécurité informatique plus récents.
Auteur : La rédaction avec AFP