Soumis à une enquête depuis fin juillet sur son système d’exploitation et ses logiciels, le géant américain est prié de s’expliquer très rapidement par le gouvernement chinois.
Un mois après confirmé qu’elle menait une enquête anti-monopole contre Microsoft, l'Administration d'Etat chinoise pour l'industrie et le commerce a donné au géant américain 20 jours pour répondre formellement à ces accusations, après avoir reçu David Chen, vice-président de Microsoft en Chine.
Peu d’informations précises sur ces accusations
L’éditeur avait pourtant déjà annoncé sa volonté de coopérer aux investigations chinoises et de répondre aux questions posées dans ce cadre. En cause : le système d'exploitation Windows et la suite bureautique Office qui ne respecteraient pas les lois de la concurrence chinoise. Le mode de distribution, en bundle, du lecteur de média et du navigateur dans Windows serait également concerné par l'enquête. Autre reproche : l’utilisation de clés de licence avec Windows et Office susceptibles de violer les nouvelles lois antitrust. On ne connait guère pour le moment l’exacte teneur des accusations, mais cette enquête inattendue semble avoir été provoquée par des plaintes de concurrents en Chine. En mai dernier, la Chine avait interdit l’utilisation sur les ordinateurs du gouvernement de Windows 8, porte ouverte sur l’espionnage selon elle. Elle a aussi, depuis, anoncé son intention de lancer son propre système d’exploitation en octobre, pour ordinateurs de bureau et appareils mobiles, à l’image d’un Windows, d’un iOS ou d’un Android (lire notre article).
95 % de parts de marché
Satya Nadella devrait se rendre en Chine dans le courant du mois de septembre, un voyage prévu avant ces accusations. Un enjeu de taille pour le patron de Microsoft, car ses logiciels Windows sont très bien implantés en Chine, avec 95 % de parts de marché selon le journal financier Meiri Jingji Xinwen.