Alors qu’elle va souffler en cette fin d’année sa dixième bougie, l’entreprise rennaise est rachetée pour un montant non divulgué par l’Américain Wrike.
Ancien fleuron de la French Tech, le Rennais Klaxoon passe sous pavillon américain. L’entreprise fondée en fin 2014 tombe en effet dans l’escarcelle de Wrike, éditeur américain spécialisé dans la gestion de projets, détenue par le fonds Symphony Technology Group depuis 2023. Le montant de l’opération n’a pas été précisée.
Selon une publication cosignée par son fondateur, Matthieu Beucher, et son CEO, Hervé Simonin, le rachat sera bouclée d’ici à la fin du premier trimestre 2025. « Une fois (le rachat) finalisé, Klaxoon fera partie intégrante des opérations de Wrike, améliorant ainsi son portefeuille de produits et renforçant sa position de leader en matière de gestion intelligente du travail » indiquent-ils.
Sofiouest, Eurazeo et la BPI, les investisseurs historiques de Klaxoon, devraient donc s’en sortir sans trop de dommages. En 2023, ils avaient remis au pot à l’occasion de la troisième levée de fonds de la jeune pousse. 15 millions d’euros avaient été levés, bien loin des 100 millions visés initialement. La faute à un « changement de paradigme » dans le secteur financier, à la sortie du Covid 19 : les investisseurs voulaient désormais des modèles « de croissance à l’équilibre » expliquait alors Matthieu Beucher.
Celui-ci avait d’ailleurs à la suite de cette levée cédé sa place à Hervé Simonin, alors Group Chief Innovation & New Businesses Officer chez Carrefour et ex-CEO de Linkfluence et DGA de Showroom Privé. Un changement de direction sous le signe de la quête de rentabilité. Pour Wrike, cette opération représente une tête de pont en Europe : Klaxoon revendique 5 000 clients dont l’ensemble du CAC 40.