C'est hier 1er février que l'IANA, (Internet Assigned Numbers Authority) l'organisme qui gère l'attribution des blocs d'adresses IPv4 a commencé la dernière phase d'allocation, après avoir terminé l'allocation de blocs 39.0.0.0/8 et 106.0.0.0/8.
Il ne reste plus aujourd'hui, en tout et pour tout, que 5 blocs /8 disponibles. Un bloc représentant un peu plus de 16 millions d'adresses (16777215 exactement), ce ne sont donc plus que 80 millions d'adresses qui ne sont pas encore attribuées, ce qui au regard de la population mondiale et au regard de la croissance d'Internet, équivaut à à peu près rien.
Il n'y a, si l'on peu dire, plus vraiment de quoi RIR. Les 5 blocs restant sont attribués à chacun de RIR (Registre Internet Regionaux): RIPE-NCC (Réseaux IP Européens) pour l'Europe et le Moyen-Orient ; ARIN (American Registry for Internet Numbers) pour l'Amérique du Nord, APNIC (Asia Pacific Network Information Center) pour l'Asie et le Pacifique, LACNIC (Latin American and Caribbean IP address Regional Registry) pour l'Amérique latine et les îles des Caraïbes, AfriNIC (African Network Information Center) pour l'Afrique. L'attribution sera faite selon une politique spéciale de manière équitable entre ces 5 organismes au cours de cette période baptisée Ipv4 endgame.
Distribution en février 2011 de l'espace d'adressage IPv4. (Wikipédia)
L'IANA prévoit que les RIR auront à leur tour épuisé ces blocs d'adresses au cours de l'automne 2011 et qu'en 2012, il ne seront plus en mesure d'attribuer la moindre adresse IPv4.
A ce moment IPv4 continuera bien entendu de fonctionner, mais les nouveaux servers se verront attribuer des adresses IPv6, le protocole de remplacement, que les fournisseurs d'accès seront alors contraints de supporter complètement. Les entreprises devront également adapter leurs infrastructures afin de réussir au mieux cette transition.
Cet article est basé sur la page de Wikipédia dédiée à l'épuisement d'IPv4.