L’annonce de Microsoft d’investir 4 milliards d’euros en France, notamment dans la création d’un nouveau datacenter près de Mulhouse marque un “jour historique“, s’est félicité lundi le président de l’agglomération haut-rhinoise.
“C’est l’avenir de tout le territoire qui se joue aujourd’hui, on peut direque c’est un jour historique pour notre agglomération“, s’est réjoui Fabian Jordan, président de Mulhouse Alsace Agglomération. Il a expliqué à l’AFP que “plus de 50 %” du total de l’investissement de Microsoft en France, soit plus de 2 milliards d’euros, seront consacrés à ce centre de données dont l’ouverture est prévue “à l’horizon 2027” à Petit-Landau.
IA et cloud
Pour le géant américain, il s’agit de répondre à la demande croissante d’intelligence artificielle et de services cloud. “C’est le premier centre de cette envergure-là en France“, a souligné M. Jordan, ravi que l’agglomération de Mulhouse soit “identifiée comme un territoire destiné à l’intelligence artificielle et à son développement par Microsoft“. Il l’explique par sa “position géographique, centrale en Europe“, à proximité de l’Allemagne et de la Suisse, et par “la confiance qu’on a suscitée” avec “l’alliance des forces économique et politique“.
Au moins 400 emplois
La construction de ce centre de données nécessitera au moins 400 emplois. Une fois opérationnel, il devrait générer 200 emplois. Mulhouse Alsace Agglomération compte travailler avec l’Université de Haute-Alsace et d’autres partenaires pour mettre en place des formations spécifiques et compte également développer “l’habitat, le transport, les infrastructures”. L’agglomération espère aussi décrocher l’installation d’une usine géante de batteries d’une filiale du groupe Bolloré, Blue Solutions. Celle-ci pourrait s’installer sur une friche minière à Wittelsheim, avec quelque 1 500 emplois à la clé. “Ce serait quelque chose de fabuleux pour Mulhouse Alsace agglomération d’avoir ces deux projets simultanés sur ce territoire et d’avoir autant d’emplois de créés pour le Sud-Alsace“, a souligné M. Jordan à l’AFP.
Juliette Paoli avec AFP