A l’occasion de Microsoft experiences’ 17, à Paris, une étude IDC menée pour Microsoft auprès de 150 entreprises françaises de plus de 500 salariés, souligne l’intérêt croissant pour les technologies d’IA en France.
Selon l’étude, 77% des organisations déclarent avoir un projet IA à déployer en 2018. Le concept ne paraître pas si flou pour elles. 78% des répondants déclarent avoir une connaissance moyenne (43%) ou bonne (35%) de l’IA, même s’ils n’envisagent encore qu’une partie de son potentiel. 66% d’entre eux associent avant tout l’Intelligence Artificielle à la robotique et près de la moitié mentionne les programmes algorithmiques, les systèmes cognitifs ou décisionnels, en lien avec l’exploitation et la valorisation de leurs données.
Parmi les principales motivations au déploiement d’un projet IA figure l’optimisation des opérations et des processus internes, pour près de trois quarts des personnes interrogées. L’amélioration de l’efficacité des collaborateurs comme la transformation ou le développement de produits et services constituent également des déclencheurs importants pour une majorité d’entreprises.
Le secteur de la santé a le plus de projets
L’étude montre qu’il existe une différence de maturité au sein des différents secteurs couverts. Ainsi, les mondes de la finance et de la santé sont les plus avancés avec 9% d’utilisation de solutions d’Intelligence Artificielle. La santé est d’ailleurs le domaine où les organisations n’ayant aucun projet de déploiement sont les moins nombreuses, avec seulement 11% d’entre elles (vs 23% en moyenne).
L’industrie comme le commerce sont comparativement bien moins avancés, mais ils pourraient rapidement rattraper leur retard voire dépasser le secteur de la santé d’ici 2020 puisqu’un tiers d’entre eux environ déclarent avoir des projets qui devraient voir le jour dans les mois à venir.
Le marketing en première place pour les applications métiers
Parmi les applications métiers faisant l’objet de déploiement d’IA, 64% des répondants mettent en avant le marketing et trois principaux cas d’usages : l’optimisation et l’automatisation des campagnes, la personnalisation et recommandation avancées, les préconisations quant aux actions à réaliser en temps réel. Viennent ensuite les applications liées à la gestion des opérations (60% des entreprises) et des ventes (56%). Pour ce dernier domaine, sont principalement mentionnés l’identification des prospects, les recommandations et offres personnalisées en temps réel ainsi que le service client, à travers le déploiement d’agents intelligents et de chabots.
Finance et RH moins impliquées
L’Intelligence Artificielle est pour le moment moins intégrée au sein des applications financières (38%) et de gestion des ressources humaines (12%). Au niveau de la finance, dlles interviennent alors essentiellement, pour renforcer l’intelligence réglementaire, une meilleure gestion et interprétation automatique des documents d’entreprises. Pour les RH, il s’agit avant tout d’optimiser le recrutement, le temps de travail et, plus généralement, les processus métiers.
Auteur : Pierre Saire