Le fondeur de puces américain Intel a porté plainte contre la Commission européenne pour avoir reçu en 2009 une amende de 1,06 milliard d’euros qui a été annulée ensuite. Intel lui réclame environ 590 millions d’euros de dommages et intérêts.
Le Tribunal de l’Union européenne avait annulé le 26 janvier 2022 l’amende de 1,06 milliard d’euros infligée par la Commission européenne à Intel en… 2009. L‘autorité antitrust n’avait pas prouvé que les importantes remises accordées par Intel aux fabricants de PC et de cartes était anticoncurrentielles.
Le revirement de position du Tribunal de l’UE a-t-il un rapport avec le fait qu’Intel prévoit d’investir 10 milliards d’euros pour ouvrir dès 2024 deux usines de semi-conducteurs en Allemagne, ainsi qu’un centre de recherches à Saclay en France ?
Le fondeur américain était accusé par le département antitrust européen d’avoir abusé de sa position dominante sur le marché des processeurs x86 (affaire T-286/09 RENV), entre octobre 2002 et décembre 2007, en mettant en œuvre une stratégie destinée à exclure du marché ses concurrents.
Cette amende ayant été annulée, le fabricant de puces Intel a donc déposé en juin une demande de 593 millions d’euros (624 millions de dollars) en dommages et intérêts auprès de la Commission européenne, selon plusieurs agences, dont Reuters.
Dans le même temps, on apprend que l’analyste financier Bernstein conseille toujours à ses clients de vendre leurs actions Intel après que l’objectif de cours ait été abaissé de 40 USD à 35 USD.