L’adoption du Cloud et la montée des exigences utilisateurs seront les principaux catalyseurs de changement en 2016, selon Olivier Robinne, vice-président EMEA chez Veeam Software logiciels de sauvegarde, de reprise d’activité et d’administration des environnements virtualisés). Son point de vue.
2015 restera sans doute comme l’année où les objets connectés se sont généralisés en ouvrant la voie de l’Internet des Objets. Les infrastructures informatiques sont aujourd’hui soumises à une pression toujours plus forte avec l’arrivée au premier plan de l’analytique et du nombre croissant d’entreprises spécialisées dans les services touchant aux objets connectés, ce que Gartner appelle communément The Devise Mesh, « un ensemble en expansion de terminaux donnant accès à des applications et informations ou permettant d’interagir avec des individus, des communautés, des administrations et des entreprises ».
L’importance critique de la disponibilité
En 2016, l’Internet des Objets va mettre la disponibilité sur le devant de la scène. L’essor des appareils mobiles et connectés ne laisse aucune place aux interruptions. Pour toute entreprise, qu’il s’agisse d’un site de e-commerce, d’un opérateur mobile ou d’une place boursière, l’époque où elle pouvait se permettre une interruption de son activité est révolue. Même une légère panne de quelques heures entraînera de la frustration pour tous ceux qui seront privés d’accès mais, plus grave encore, l’entreprise y perdra de l’argent, des données, le crédit de ses partenaires et la fidélité de ses clients, au risque d’entamer la confiance des consommateurs et des investisseurs. Alors que l’Internet des Objets continue de monter en puissance, le coût potentiel d’une interruption ne peut qu’augmenter. Il est donc crucial de limiter au maximum les interruptions et les pertes de données pour assurer la bonne santé de toute entreprise et la satisfaction de ses utilisateurs. Par ailleurs, les données et les services étant désormais de plus en plus hébergés sur site et dans le Cloud, les entreprises devront, en 2016, veiller à disposer de stratégies pour la sauvegarde, la protection et la restauration de leurs informations sur tous les fronts.
Les modes de pensée, les applications et les systèmes traditionnels ne doivent pas brider l’innovation
Le secteur a enregistré une nette croissance des capacités de ses infrastructures et modèles de services, mais de nombreuses entreprises n’ont pas modernisé leur parc applicatif au rythme des évolutions technologiques entourant ces applications héritées. L’an prochain, les entreprises migreront vers une nouvelle génération de technologies applicatives afin de ne pas se laisser distancer par leurs concurrents. S’il existe des avantages à utiliser les infrastructures et applications les plus récentes, des freins subsistent encore. Par exemple, les salariés peuvent être réfractaires aux changements ou les applications existantes peuvent être jugées « éternellement nécessaires ». Aujourd’hui, des techniques sont disponibles pour moderniser pratiquement toute application et, pour celles qui doivent être impérativement conservées, des technologies d’infrastructure permettent de laisser en production des systèmes d’exploitation et applications obsolètes. Cette migration vers des applications de nouvelle génération ne sera pas facile pour certaines entreprises mais le jeu en vaut la chandelle. Les entreprises y gagneront de nouveaux avantages du point de vue informatique mais aussi une opportunité sans équivalent de repenser leur activité. L’abandon de ces systèmes traditionnels leur permettra d’offrir de nouveaux services répondant aux attentes d’un personnel et d’une clientèle actifs en continu.
La réduction apparente du Big Data
L’exploitation et la mise à profit des données à travers le Big Data demeurent essentielles pour les entreprises mais, avec la baisse continue du coût du stockage, cette tendance deviendra la norme en 2016. L’aspect « Big » laissera la place à de simples données devant être exploitées efficacement par les clients, les partenaires et les collaborateurs des entreprises. Les entreprises pourront davantage se concentrer sur les interfaces et l’accès de l’utilisateur final aux données, renforçant encore l’importance de la disponibilité des services. Nous pouvons nous attendre à une adoption plus marquée de la réalité virtuelle (Oculus, Microsoft Hololens), des interfaces à base de mouvement, de la reconnaissance vocale et de l’impression 3D comme procédé de fabrication. Pour les usages professionnels, les interfaces informatiques évoluent également : face à l’explosion des données, les techniques classiques de gestion ne peuvent plus s’appliquer. L’interface opérateur mettra de plus en plus l’accent sur l’automatisation et la gestion du cycle de vie des données de sorte que les bonnes informations se trouvent entre les mains de la bonne personne au bon moment.
L’émergence du DRaaS (Disaster Recovery as a Service)
Alors que l’infrastructure Cloud continue de s’affirmer comme le standard pour les entreprises, nous voyons de nouvelles offres de services se répandre et gagner des parts de marché. Par exemple, de nombreuses entreprises déploient des solutions de type Security as a Service dans le Cloud pour aider à combattre les cyberattaques et assurer la continuité d’activité. Veeam prévoit que le modèle DRaaS (la reprise après sinistre dans le Cloud) sera l’une des révolutions de 2016, permettant aux entreprises d’aller au-devant, voire au-delà, des attentes de leurs clients et de leurs salariés en matière de disponibilité. A l’heure où les entreprises inscrivent l’IT et la disponibilité au cœur de leurs opérations, il faut s’attendre à voir des engagements de niveau de service (SLA) assortis de délais garantis de sauvegarde et de restauration devenir la norme pour l’entreprise moderne.