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IA : Sesterce annonce un investissement de 52 milliards d’euros

Le fournisseur de cloud français prévoit la construction de plusieurs sites en France pour fournir une puissance de 1,5 GW et 1,2 millions de GPUs d’ici à 2030. 

En novembre dernier, les deux cofondateurs de Sesterce expliquait à l’occasion d’une conférence vouloir devenir « un fournisseur Cloud complet pour l’IA ». « L’Europe détient aujourd’hui 0,3 % du parc de GPU à l’échelle mondiale, contre 85 % pour les Etats-Unis. Notre objectif est de combler cet écart autant que possible » soulignait alors Youssef El Manssouri, co-fondateur et CEO de Sesterce.

Après avoir annoncé un Mega Hub en cours de développement dans le sud-est et avoir ouvert un datacenter à Marseille, la jeune pousse profite du sommet sur l’intelligence artificielle pour afficher des ambitions plus grandes encore. En effet, Sesterce a dévoilé un plan à l’horizon 2030 prévoyant un investissement de 52 milliards d’euros. Objectif : « des infrastructures d’entraînement de l’IA en France d’une puissance de 1,5 GW et 1,2 millions de GPUs ».

Combler l’écart

« Aujourd’hui, l’état de l’art dans les datacenters est d’alimenter des racks à 3 kW à 10 W maximum » expliquait en novembre Youssef El Manssouri. « Or, quand on fait de l’IA, le besoin va monter à 150 kW, voire 250 kW avec les nouvelles architectures Nvidia Blackwell et Rubin. Or, pour entraîner leurs modèles, Mistral ou H auront besoin de capacités de calcul de plus en plus importantes ».

Dans le détail, Sesterce compte dans un premier temps déployer un datacenter à Valence, pour un coût total de 1,8 milliard d’euros, pour la fourniture de ses services d’entrainement, d’inférence d’hébergement de puissance de calcul de 40 000 GPUs. Après quoi l’entreprise ouvrira deux sites dans la Région Grand Est, d’une puissance globale de 600MW pour 500 000 GPU d’ici 2028 puis 1,2 GW d’ici 2030 soit plus d’1 million de GPUs.

En outre, Sesterce compte installer d’ici à 2030 un supercalculateur dans le Sud d’une puissance de 250 MW soit 200 000 GPUs supplémentaires. L’initiative doit aboutir à la création de 5 000 emplois. Surtout, l’entreprise veut mettre l’accent sur l’impact environnemental, avec des sites implantés sur des friches industrielles et/ou polluées ou encore le recours au refroidissement liquide.