Un haut représentant en Europe de Huawei a indiqué mardi comprendre “les préoccupations des gouvernements européens en matière de sécurité” et faire en sorte de les dissiper.
Après le placement de Huawei sur la liste noire de Donald Trump qui a conduit Google à renoncer progressivement à sa coopération avec l’entreprise chinoise, Abraham Liu, représentant principal de cette firme auprès de l’UE, a plaidé sa cause auprès des Européens, lors d’une rencontre avec des journalistes à Bruxelles.
“Ce n’est pas seulement une attaque contre Huawei. C’est une attaque contre l’ordre libéral fondé sur des règles. C’est dangereux“, a-t-il lancé à propos de l’offensive américaine. “Maintenant, cela arrive à Huawei. Demain, cela peut arriver à n’importe quelle autre compagnie internationale“, a-t-il ajouté. Et d’interpeller les Européens: “Pouvons-nous fermer les yeux sur un tel comportement ? Si nous fermons nos yeux, quelles seront les conséquences probables d’une telle complaisance ?“, a-t-il lancé.
Parallèlement, M. Liu a promis que Huawei allait faire davantage pour dissiper les inquiétudes des Européens quant aux risques supposés d’espionnage de la part de la compagnie chinoise. “Chez Huawei, nous comprenons les préoccupations des gouvernements européens en matière de sécurité et nous sommes prêts à faire davantage“, a-t-il dit. “En raison de l’importance de la 5G, en tant que leader du secteur, Huawei est prêt à signer des accords de non-espionnage avec les gouvernements et les
clients dans tous les États membres de l’UE“, a-t-il assuré.
Dans un contexte de guerre commerciale et de rivalité technologique entre Pékin et Washington, le président Donald Trump a décidé la semaine dernière d’interdire les exportations de produits technologiques américains vers
certaines entreprises jugées “à risque” pour la sécurité nationale.
Le géant Google, dont le système Android équipe l’immense majorité des
smartphones dans le monde, a annoncé dimanche qu’il allait devoir couper les
ponts avec Huawei en raison de cette décision.
Auteur : La Rédaction avec AFP