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Horaires et lieux de travail : l'impact des innovations technologiques

La frontière entre vie professionnelle et vie privée s’estompe : les salariés doivent pouvoir travailler partout -dans les transports, chez eux, etc .- avec des outils adaptés. C’est ce que révèle l’édition 2014 de l’étude mondiale de Dell et Intel sur les nouvelles technologies et conditions de travail.

Aucun terminal ne répond à tous les besoins : quel que soit leur lieu de travail, les salariés utilisent plusieurs terminaux. Plus de la moitié de ceux qui travaillent sur un PC de bureau utilisent aussi un autre terminal, et ceux qui utilisent une tablette ou un ordinateur portable 2-en-1 pour travailler le font en complément d’autres terminaux. Mais les chiffres de l’adoption des tablettes et des ordinateurs portables 2-en-1 sont en progression, particulièrement par les dirigeants et dans les pays émergents. Les salariés attendent en priorité d’un terminal utilisé au travail qu’il soit performant, atout numéro 1 ou 2 cité par 81 % des sondés.

Le lieu de travail influence également le choix du terminal. 62 % des salariés considèrent le PC de bureau comme leur principal outil de travail, majoritairement dans les secteurs de la finance, de la santé et de l’administration publique. Mais chez eux, ils travaillent autant sur ordinateurs fixes que portables. Pour leurs usages privés, les salariés préfèrent des terminaux plus mobiles et utilisent plus volontiers les ordinateurs portables, les tablettes et les systèmes 2-en-1 au bureau.  

La présence au bureau domine : même si les salariés travaillent dans différents lieux, le bureau reste prédominent à leurs yeux. 97 % des salariés travaillent au moins un minimum de temps au bureau. En moyenne, les employés des pays développés passent plus de temps au bureau que ceux des pays émergents, 32 heures par semaine pour les premiers contre 26 heures dans les pays émergents. Globalement, 35 % des salariés disent travailler en moyenne 2 heures par semaine dans des lieux publics. Ils travaillent en extérieur 4 heures par semaine (chez un client par exemple) et chez eux 5 heures par semaine en moyenne, à rajouter aux 29 heures par semaine passées au bureau. Le bureau ne semble pas favoriser les échanges interpersonnels pour autant puisque 51% des salariés communiquent fréquemment par e-mail ou messagerie instantanée avec leurs collègues installés à proximité, plutôt que de leur parler directement.

« Comme le démontre cette étude, la notion de « bureau » se détache progressivement de celle du « lieu de travail, Alexis Oger, directeur Marketing de Dell France. Les frontières s’estompent entre vie professionnelle et vie privée, y compris concernant les terminaux utilisés, et les salariés doivent pouvoir travailler sur leurs dossiers et se connecter aux mêmes données au bureau, chez eux et dans les transports, de façon à toujours rester productifs, tandis que le service IT se charge de gérer et de protéger les données depuis n’importe quel endroit. »

Télétravail ou bureau, où est-on le plus productif ?

Les avis sur le travail à domicile évoluent avec 52% des sondés qui pensent que ceux qui travaillent chez eux sont aussi productifs sinon plus productifs qu’au bureau. Mais ce n’est pas le cas partout, avec 4 salariés sur 10 en Chine, en Inde, en Turquie et aux Emirats Arabes Unis qui pensent que les télétravailleurs sont moins productifs, et 29% des sondés dans les pays développés ne savent pas quoi en penser. De toutes les personnes interrogées qui travaillent à domicile, 50% pensent être plus productives chez elles qu’au bureau. Sur les 50% restantes, 36% pensent être aussi productives dans les deux cas et 14% seulement estiment être moins productives lorsqu’elles travaillent depuis chez elles.

Les clés de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée : les innovations technologiques font que les salariés ont plus de liberté pour choisir leurs horaires et lieux où remplir leurs obligations professionnelles. A l’échelle internationale, 64% des salariés emportent au moins un peu de travail chez eux après leur journée au bureau. Dans les pays émergents, on attend de plus en plus des salariés qu’ils restent accessibles une fois rentrés chez eux et 83% des salariés interrogés dans ces pays confirment qu’ils vérifient leurs e-mails professionnels en dehors des horaires de travail, contre 42% des salariés des pays développés.

La frontière entre le travail et la vie privée s’estompe plus encore pour les dirigeants que pour les autres salariés. Ils disent utiliser plus fréquemment leurs terminaux personnels pour travailler que leurs collaborateurs (64% contre 37%), ils emportent les terminaux de l’entreprise chez eux pour leurs besoins personnels (45% contre 20%) et ils se connectent à des sites Web/des applications et des logiciels privés au travail (67% contre 49%).

A l’échelle internationale, plus de la moitié des salariés utilisent déjà leurs terminaux personnels pour travailler ou envisagent de le faire à l’avenir, et 43% des salariés utilisent secrètement leurs terminaux personnels pour travailler sans que leur employeur le sache, le plus fréquemment des smartphones et des ordinateurs portables.

Les Nouvelles Technologies à l’honneur

Le secret du bien-être au travail ? Les Nouvelles Technologies : 1 salarié sur 4 accorde de l’importance à la technologie mise à sa disposition pour travailler et envisagerait de changer d’employeur si on lui proposait des technologies qui lui permettent d’être plus productif. Les salariés du secteur des médias et du divertissement sont les plus sensibles à la disponibilité des dernières technologies dans leur entreprise. Les salariés occupant des fonctions de management et les employés des pays émergents, en particulier, choisissent l’employeur qui propose les dernières technologies pour travailler.

76% des salariés estiment que la  technologie a eu une influence sur leur travail tout au long de l’année. 46% pensent qu’elle leur a permis de gagner en productivité et de communiquer plus rapidement. Mais certains ont le sentiment que la technologie dont ils disposent ralentit leur productivité et freine l’évolution de leur carrière, en Inde majoritairement.

Moins de la moitié des salariés dans le monde confirment que le DSI tient compte de leur avis avant de choisir dans quelle technologie investir : dans les pays émergents, les salariés pensent avoir plus d’influence sur les choix de la direction IT.

Les employés sont plutôt optimistes quant à l’avenir de la technologie. Ils pensent que les prochaines avancées leur apporteront davantage de possibilités, sans pour autant modifier fondamentalement leurs méthodes de travail. A l’avenir, les salariés pensent que le clavier sera remplacé par la reconnaissance vocale (92%), que les tablettes remplaceront les ordinateurs portables (87%), que les ordinateurs vont tous intégrer la reconnaissance gestuelle (87%) et que l’utilisation du clavier et de la souris va disparaître (88%).

L’étude Evoling Workforce a porté sur près de 5 000 salariés d’entreprises de toutes tailles, dont 500 en France, dans 12 pays.