Le recours aux freelances devient particulièrement avantageux pour les entreprises, avec des taux de facturation qui restent modérés, face à l’envolée des salaires et aux exigences des candidats salariés.
L’externalisation et le recours aux freelances ont encore de beaux jours devant eux. Les dépenses d’externalisation en technologies de l’information devraient augmenter en 2023, pour s’établir à 1,3 Md€ contre 1,2 Md€ en 2022 selon le rapport de Statista (+8 %). 83 % des responsables informatiques souhaitent externaliser la sécurité d’après le rapport de Syntax.
En 2023, le profil le plus recherché par les entreprises reste celui de développeur devant le consultant AMOA, l’ingénieur test, le business analyst et le chef de projet, selon l’étude de rémunérations 2023 de PageGroup.
Salariat et freelancing se développent de façon complémentaire
Si l’emploi salarié reste le statut ultradominant sur le marché du travail en France, le freelancing se développe de plus en plus. Ces deux formes d’activité, qui répondent à des situations différentes, sont complémentaires.
Les entreprises ont bien compris les avantages, tant pour trouver des solutions administrativement simples et rapides pour remplir certaines missions ou mener à bien certains types de projets qu’en termes de coûts globaux (salaire vs facture, charges patronales, coûts de l’administration de la paie et RH…).
Des freelance multicompétents
Les freelances apprécient la liberté et le sentiment de pouvoir liés au fait d’être à leur compte. Ceux qui s’en sortent le mieux sont souvent d’anciens cadres qui franchissent le pas, parfois après une mauvaise expérience en termes de relations humaines dans leur dernière entreprise, et en général en ayant déjà un bon réseau leur permettant de bien vivre.
Les coûts cachés sont à bien prendre en compte : établir et maintenir une bonne relation avec ses clients, passer du temps aux tâches administratives, souvent rébarbatives et chronophages, et à celles commerciales. On ne multiplie pas le TJM (taux journalier moyen) par 20 pour avoir son chiffre d’affaires mensuel. Il faut savoir gérer sa petite entreprise et les charges, savoir se vendre, alors que la fibre commerciale ne fait pas partie des soft skills les plus répandues chez les professionnels de l’IT.
Salarié ou freelance, il faut choisir
Depuis 2 ans, la hausse des salaires a été très forte dans la tech, alors que le TJM reste stable et à un niveau modéré, comparé à la même étude 2021 de PageGroup. En 2023, le TJM varie de 200 euros minimum pour un technicien junior à 1 200 euros pour un directeur confirmé ayant plus de 10 ans d’expérience. C’est similaire à d’autres métiers dont les salaires n’ont pas tant augmenté que dans l’IT.
Au vu de la forte tension sur le marché du travail favorable aux salariés, aux avantages classiques donnés par ce statut (cotisations santé et retraite, avantages de type mutuelle et CSE, droits au chômage…) et ceux qui leur sont donnés actuellement (flexibilité horaire, télétravail) il faut être vraiment motivé et doué en gestion des affaires pour rester ou passer freelance plutôt que de rejoindre le salariat.
Les TJM 2023 par type de mission
Les TJM 2021 par type de mission
