Selon Bloomberg, Google pourrait devoir plus de 8 milliards de dollars à Oracle alors qu’un tribunal d’appel fédéral a déclaré qu’il n’avait pas le droit d’utiliser le code de programmation Java appartenant à Oracle dans son système d’exploitation mobile.
L’utilisation de raccourcis Java par Google pour développer Android est allée trop loin et constitue une violation des droits d’auteur d’Oracle, a estimé la Cour. L’affaire a été renvoyée à un tribunal fédéral de Californie pour déterminer la somme à payer. Oracle réclamait 8,8 milliards de dollars, mais ce chiffre pourrait augmenter. Google a exprimé sa déception et a déclaré qu’il réfléchissait aux prochaines étapes… La Cour suprême ? Dans un communiqué en ligne daté du 27 mars, Dorian Daley, Oracle Executive Vice President, General Counsel and Secretary, indique de son côté que cette décision “confirme les principes fondamentaux du droit d’auteur et indique clairement que Google a violé la loi, ce qui protège les créateurs et les consommateurs contre l’abus illégal de leurs droits.”
La longue bataille juridique entre les deux géants remonte à 2010. Et différents jugements ont déjà été prononcés, dont un certain nombre en faveur de Google. Ainsi, en 2016, un tribunal avait indiqué qu’Android faisait un “fair use” [NDLR : clause d’utilisation équitable] des API Java. Oracle a toujours été persuadé que Google avait développé Android en copiant illégalement le cœur de la technologie Java pour s’introduire sur le marché du mobile. Le géant des bases de donnnées considère que Google n’a pas payé pour l’utilisation de Java, développé par Sun Micrososystems, ce dernier ayant été racheté par Oracle en 2010.