Le Google Cloud Summit 2018, qui s’est déroulé le 5 juin à Paris, a été l’occasion pour Google de faire la promotion d’une autre plateforme de développement que son Google Cloud. La G Suite est désormais présentée comme une plateforme applicative “Low Code”.
Si on a beaucoup parlé des services Cloud de Compute et de stockage lors du Google Summit 2018 et bien entendu des solutions du Cloud AI dédiées à l’intelligence artificielle, une autre plateforme de développement a aussi fait parler d’elle, c’est G Suite. La suite bureautique Google est notamment choisie par les grands comptes comme plateforme de messagerie et de collaboration tous azimuts, mais celle-ci est de plus en plus programmable. Depuis quelques mois, Google Sheets supporte des macros et il est possible de programmer des applications qui sollicitent de multiples services Cloud Google. Une montée en puissance de la plateforme G Suite qui pousse le marketing Google à présenter G Suite comme une plateforme “low-code” crédible.
40 milliards de requêtes / jour sur l’API G Suite
Indy Sen, Product Marketing chez Google Cloud, a ainsi expliqué sur scène : “Nous partageons aujourd’hui pour la première fois quelques données sur l’activité des développeurs sur G Suite : Nous avons plus de 40 milliards de requêtes sur les API G Suite par jour, qu’il s’agisse des API Drive, Calendar, Gmail, Sheets, Slides, etc. C’est un volume assez élevé car, de par mon expérience chez Box, nous étions à deux ordres de magnitude en dessous de cela ! Cela témoigne bien notre volonté de voir les développeurs tiers s’intégrer à notre plateforme G Suite.”
La solution de développement “low code” proposée par Google, c’est Apps Script, un langage qui s’appuie sur JavaScript. Celui-ci peut faire appel aux API de tous les services G Suite, ainsi que d’autres services Google tels qu’ Adwords ou Analytics. Il permet aux développeurs de personnaliser leurs propres workflows et faire de l’automatisation de processus parmi ces divers services Google. “Quotidiennement, nous enregistrons 1,6 milliard d’exécutions de code Apps Script sur notre plateforme. C’est un bon indicateur de la volonté des développeurs à s’appuyer sur nos produits, mais ce n’est qu’un point de départ.” Google veut que les développeurs exploitent de langage de scripts pour créer des processus qui sollicitent ses propres services, mais pas seulement. Des appels vers Salesforce.com, Slack, la plateforme d’intranet LumApps ou encore Workday sont d’ores et déjà possibles en Apps Script de même que des applications on premise de l’entreprise.
App Maker, un outil de développeurs pour les métiers
Pour développer ces applications, les développeurs peuvent coder en JavaScript ou faire appel à App Maker, un environnement qui permet de générer des applications simplement par drag & drop des éléments d’interface dans l’écran. Lancé en 2016, cet outil pourrait retrouver une seconde jeunesse alors que le nombre d’entreprises clientes de G Suite s’accroît. Parmi les entreprises à avoir adopté Apps Scripts, Electronic Arts qui a développé un processus de gestion des talents au moyen de la solution “low code” de Google.
Parmi les applications présentées, Smart Reply qui permet de suggérer des réponses aux utilisateurs de Gmail, l’outil Explorer, utilisable dans Sheets et dans Docs et qui permet de générer des graphes d’analyse de données en quelques clics seulement, et enfin Gmail Add-ons. L’application Gmail peut désormais exécuter des extensions au sein même de son interface utilisateur. L’add-on peut récupérer le contexte Gmail afin de créer un nouveau prospect dans Salesforce, générer une facture avec les éléments d’un message, etc. la plateforme de gestion de projet Asana a ainsi créé un add-on qui permet de renseigner la plateforme directement depuis l’application mobile Gmail. “En tant que développeur vous pouvez utiliser ce framework afin de diffuser très rapidement votre application au sein de Gmail directement, sur toutes les plateformes. Asana est un exemple d’un éditeur tiers partie qui développe pour Gmail mais rien n’empêche les entreprises de développer leurs propres workflows en utilisant ce même framework basé sur Apps Script” conclut Indy Sen.
Auteur : Alain Clapaud