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Gemalto refuse l’offre d’Atos

Gemalto refuse l’offre de rachat non sollicitée à 4,3 milliards proposée par Atos.

Le spécialiste de l’identité numérique avait indiqué mardi 12 décembre qu’il prendrait position d’ici le 15 décembre. C’est fait, Gemalto a annoncé mercredi 13 décembre au soir qu’il souhaitait continuer seul, alors qu’Atos lui propose un rachat à 4,3 milliards d’euros. “Gemalto est mieux positionné pour grossir seul afin de créer de la valeur sur le long terme pour toutes ses parties prenantes, en particulier ses actionnaires“, a indiqué l’entreprise dans un communiqué. Une conclusion “unanime” du Conseil d’administration.

4,3 milliards d’euros ? Pas assez

La valeur de l’entreprise est sous-estimée, “de manière significative” souligne Gemalto. L’entreprise considère que le moment choisi par Atos est “opportuniste” : “Le prix offert fait ressortir une décote de 27,4 % par rapport au plus haut du cours de l’action Gemalto sur les 12 derniers mois et une prime de seulement 3,5 % par rapport au cours moyen de l’action Gemalto sur les 12 derniers mois. L’Offre vient à un moment où Gemalto a stabilisé ses performances après une période difficile.”

Une approche amicale ? Pas vraiment

L’entreprise n’aime par ailleurs visiblement pas la façon dont Atos s’y est pris : “L’Offre d’Atos ne relève pas d’une approche amicale et coopérative. Elle n’a pas été précédée des discussions préliminaires d’usage, la divulgation de l’offre a été faite unilatéralement, et Atos a fait part de son intention de déposer une offre formelle auprès de l’AFM, et ce même en l’absence d’un accord avec Gemalto.” Pour Gemalto, cette manière d’agir illustre “une différence de culture d’entreprise entre les deux sociétés“.

L’offre d’Atos est « très amicale mais très déterminée » avait souligné le patron du groupe Thierry Breton lors de cette offre. Il avait laissé entendre que le groupe, qui a six semaines pour déposer une offre formelle d’acquisition, ne renoncerait pas à ses projets en cas de refus de la direction de Gemalto. L’OPA deviendrait alors inamicale. A suivre.