Le cofondateur d’Hermitage Solutions, distributeur de solutions et de services de sécurité informatique à valeur ajoutée, a étrenné ses nouvelles fonctions de dirigeant avec un rendez-vous majeur, le salon IT Partners, où il était venu accompagné de ThriveDX, un tout nouveau partenaire dans le domaine de la formation à la cybersécurité.
Solutions Channel/Solutions Numériques : Comment s’est passée votre arrivée à la direction d’Hermitage Solutions ?
Frédéric Cluzeau : Le passage de relais avec Alain Takahashi s’est fait tout naturellement. Le fait que je sois à ses côtés depuis la création d’Hermitage Solutions a beaucoup simplifié les choses. Cela dit, Alain ne quitte pas complètement l’entreprise.
Quel bilan tirez-vous d’IT Partners 2023 ?
Je dois avouer que j’ai très peu dormi la veille : je redoutais un salon déserté à cause des grèves ! J’ai été immédiatement rassuré dès l’ouverture des portes. Il y a longtemps que je n’avais pas vu autant de monde sur un évènement. C’était incroyable ! Nous avons pu multiplier les contacts avec des clients et des prospects. J’ai pu aussi découvrir des innovations très intéressantes.
“C’était incroyable ! Nous avons pu multiplier les contacts avec des clients et des prospects.”
Quelle est la nature de votre partenariat avec ThriveDX ?
ThriveDX nous a chargés avec un autre distributeur de vendre ses solutions vers les PME et ETI. Cet éditeur israélo-américain propose des contenus de sensibilisation-formation des salariés aux risques cybers et aux développeurs pour construire et désigner des applis plus résilientes. Une partie de leurs salariés et dirigeants étaient présents sur notre stand pour présenter leurs produits.
Nous avons notre propre force marketing pour propager leur bonne parole via des newsletters et les reseaux, auprès des clients, pour les accompagner tout au long du cycle commercial de ces solutions. De son côté, ThriveDX mènera ses propres opérations de marketing. Quant à l’accompagnement technique, qu’il s’agisse du paramétrage et de l’administration de cette plateforme, nouus allons y former nos partenaires afin qu’ils puissent s’en charger, tout comme l’implémentation, auprès des utilisateurs.
Cette double nationalité israélo-américaine ne risque-t-elle pas de vous fermer certains marchés “sensibles” ?
Sincerement, je ne pense pas. Cela pourrait peut-être freiner certains acteurs de la défense nationale. Cela dit, il faut garder à l’esprit que la plupart des innovations proviennent de ces deux pays qui ont quelques longueurs d’avance dans la tech. Quelques officines ne doivent pas jeter l’opprobe sur tout un Etat. Nous proposerons un hébergement et un adressage locaux, dans un datacenter européen, de leurs solutions et services.
“Quelques officines ne doivent pas jeter l’opprobe sur tout un Etat.”
Cet enthousiasme lors d’IT Partners se retrouve-t-il dans votre activité ?
J’ai récupéré une société en pleine forme. Le début d’année est excellent : le marché semble insatiable. Aujourd’hui, nous sommes occupés à 150 %. En même temps, la transformation du paysage channel nous oblige à nous remettre en cause pour saisir ses opportunités.
Bien sûr, la difficulté d’obtenir certains financements peut rendre plus complexe l’exécution de certains projets. L’avertissement de la Coface quant à un record de faillites oblige à faire preuve de vigilance. Mais aujourd’hui, je n’observe ni ralentissement ni difficultés de paiements.
“Aujourd’hui, je n’observe ni ralentissement ni difficultés de paiements.”
Etes-vous pénalisé par la pénurie de compétences techniques ?
C’est en même temps une difficulté et une opportunité. Nous proposons des solutions qui permettent de mieux travailler, comme la plateforme unifiée JumpCloud. Alle sert les services de trois ou quatre autres plateformes pour gérer directement un parc d’ordinateurs avec un seul administrateur au lieu de trois ou quatre. Certains MSP prévoient de servir leurs clients avec dix outils au lieu de dix-sept actuellement.