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‌Femmes@Numérique lance un appel à projet pour féminiser les parcours post-bac du numérique

Après un premier appel à projet en 2019, pour identifier et soutenir les initiatives destinées à casser les stéréotypes qui éloignent les filles des filières et métiers du numérique en milieu scolaire, la Fondation Femmes@Numérique lance un nouvel appel à projet. Il cible cette fois la période entre la fin du scolaire et le premier emploi dans le numérique. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 4 mars à 12 heures pour une réalisation entre avril 2022 et mars 2023.

« Il y a un déficit chronique des jeunes femmes dans les formations du numérique post-bac, qui peut s’expliquer par le fait que les cursus de formation sont mal connus, complexes et très variés. La principale conséquence en est que le secteur du numérique au sens large reste essentiellement masculin avec un taux encore insuffisant de féminisation des métiers numérique, bien qu’en progression à 27%, explique Corinne Dajon, présidente de l’association Femmes@Numérique. Avec cet appel à projet, la Fondation Femmes@Numérique a souhaité agir directement sur l’attractivité des métiers et filières du numérique et sélectionner les projets qui apportent le mieux des réponses concrètes innovantes, efficientes et avec un réel impact, autour de deux axes d’actions : rendre les cursus et les formations certifiantes et attractives pour les femmes et promouvoir une image engageante des métiers du numérique auprès des femmes ».

Les initiatives qui seront soutenues  dans le cadre de cet appel à projet visent à accompagner deux cibles : d’une part, les étudiantes en recherche ou en cours de formation initiale et les femmes en recherche de formations professionnalisantes, qui pourront ainsi se projeter dans des formations certifiant post-bac en améliorant par exemple leur niveau de connaissance de l’offre, des métiers et des débouchés. D’autre part, les femmes à la recherche d’un premier emploi dans les filières du numérique, qui pourront ainsi être accompagnées durant leurs premiers pas dans un environnement professionnel très masculin.

Eviter de brider la créativité des répondants

La Fondation, présidée par Christine Hennion, députée des Hauts-de-Seine, n’a pas souhaité brider la créativité des répondants, sa principale demande étant de proposer des projets impactants, en capacité de passer à l’échelle. « Cependant, le jury sélectionnera plus particulièrement des projets qui démontreront leur alignement avec les enjeux d’apporter des solutions concrètes et nous rassureront sur leur capacité de mise en œuvre. A savoir orienter d’emblée leur projet vers une solution généralisable, adopter une démarche par livrables inscrite dans le temps, mettre sous contrôle les risques projets… Bref s’inscrire dans une démarche classique de gestion de projet, gage de réussite, précise Corinne Dajon. Ils devront aussi illustrer leur capacité à se déployer sur le territoire national et à s’inscrire dans la pérennité, et mesurer leur efficacité et surtout leur impact réel ».

Quel bilan pour le premier appel à projet ?

L’appel à projet est piloté par la Fondation. Sa rédaction a été élaborée avec des représentants du collectif Femmes@Numerique et validée par le comité de pilotage où siègent des membres ComEx de la Fondation, des mécènes, des membres de l’association Femmes@Numérique et d’institutions publiques. « Nous avons souhaité afficher une grande transparence en publiant les critères de sélection des projets comme en apportant les compléments d’information nécessaires lors d’une session de questions-réponses », souligne Corinne Dajon.

Elle dresse par ailleurs le bilan du premier appel à projet lancé en 2019. « Les différentes équipes des projets lauréats ont contribué d’une part à contrer les stéréotypes via des pièces de théâtre, jeux débats, kits pédagogiques, livrets à destination des parents…, et d’autre part à une meilleure appropriation du numérique grâce à un livret « Enseigner le numérique sans stéréotypes de genre », des fiches pratiques pour les entreprises accueillant des stagiaires, une boîte à métiers pour découvrir les missions et les métiers du numérique, des stages d’initiation à l’IA, des ateliers d’initiation à la programmation et au codage d’IoT, la mise à disposition d’annuaires de stages… ». D’après elle, plus de 25 000 élèves ont découvert les métiers du numérique et ont été alertés sur les stéréotypes faux ou négatifs associés, durant une période où les écoles ont été fermées plusieurs mois à cause du contexte sanitaire, et où les associations ont montré leur capacité d’adaptation via des solutions en distanciel.

« Les résultats de ce premier appel à projet ont renforcé la conviction de la Fondation de la nécessité de soutenir, partager et faire connaître les actions et méthodes qui changent réellement la donne, d’identifier les indicateurs d’impact pour mesurer l’efficacité des actions et en faire un référentiel, de mettre en place des actions visant à accompagner, professionnaliser, améliorer les pratiques et former les acteurs en présence, estime Corinne Dajon. Par ailleurs, Femmes@Numérique se devait engager des actions pour valoriser les parcours de formation amenant aux métiers du numérique et favoriser une meilleure adéquation avec les besoins des entreprises ».

La première assemblée générale de l’association Femmes@Numérique le 7 décembre 2021, avec Cédric O au centre.

Qui peut déposer un dossier de candidature ?

  • Les entreprises solidaires d’utilité sociale (ESUS)
  • Les associations ou associations étudiantes déjà engagées à partager les ambitions de Femmes@Numérique
  • Les associations ou associations étudiantes qui souhaiteront rejoindre la communauté FemmesNumérique
  • Les fondations reconnue d’utilité publique ou encore les structures ayant le statut « associatif »
  • Les entreprises à mission d’utilité publique
  • Les écoles avec un statut d’association
  • Les écoles adossées à une association, via cette association qui sera alors  le porteur de la réponse et l’interlocuteur de la fondation

 

Patricia Dreidemy