Witco facilite la vie de bureau des salariés et l’organisation du travail hybride par son application qui centralise infos et services relatifs au lieu de travail. La startup dirigée par Eliane Lugassy vient de lever 12 millions d’euros.
« Comment les entreprises gèrent l’hybridation du travail qui s’impose aujourd’hui, tout en restant organisées ? Comment font-elles pour donner envie à leurs salariés de revenir au bureau ? Nous répondons à ces questions avec notre application qui centralise l’ensemble des services et informations à disposition au sein des bureaux, avec une dimension communautaire, met en avant Eliane Lugassy, fondatrice et PDG de Witco. Dans une optique d’amélioration du bien-être des collaborateurs, nos objectifs sont de fluidifier l’organisation du travail hybride, offrir la meilleure expérience possible aux employés, leur faciliter le retour au bureau et créer du lien social, plus particulièrement depuis la crise sanitaire, qui a mis à mal les relations humaines au travail. Si aujourd’hui on ne vient plus tous les jours au bureau, les collaborateurs qui y sont déclarent leur présence dans notre application. Chacun peut ainsi savoir quels collègues il peut rencontrer, à qui il peut proposer de déjeuner. Et Witco remplace l’app pour la salle de sport, celle pour le restaurant d’entreprise, celle pour réserver un espace de travail… »
Centraliser services et informations
Witco propose son application aux entreprises qui souhaitent gérer leurs espaces privatifs avec une application mobile unique et généraliste. 5 000 entreprises l’utilisent dans 200 villes réparties dans 12 pays en Europe et en Amérique. Elle vise également les gestionnaires d’actifs immobiliers qui veulent faciliter la gestion des parties communes des immeubles et centraliser les services offerts aux entreprises locataires. Elle a ainsi été choisie par Amundi pour la tour Majunga à La Défense.
Witco représente également pour les entreprises une application de productivité, administrative et logistique. Elle est reliée aux applications tierces qui gèrent les ressources de l’immeuble, comme le Building Operating System. L’utilisateur peut sans badge passer le contrôle d’accès avec son smartphone, remonter un incident, réserver un bureau, une salle, contrôler la luminosité ou le chauffage de la salle. Un module de gestion des visiteurs est disponible ; la personne qui attend un visiteur qui s’enregistre à l’accueil reçoit une notification sur son smartphone.
L’usage d’une telle application permettant de gérer aisément la réservation des espaces de travail, elle est notamment utile aux entreprises qui veulent réduire la taille de leurs bureaux, moins occupés qu’auparavant avec l’essor du télétravail. Ce qui peut leur permettre d’occuper des sites plus centraux, notamment en Ile-de-France, pour limiter le temps de transport de leurs collaborateurs.
Croissance et internationalisation
Eliane Lugassy revient sur la forte croissance de sa startup : « J’ai fondé Witco en 2016 car j’aurais aimé avoir ces services sur mon lieu de travail quand j’étais chez Rothschild&Co. Kevin Longer, le directeur technique m’a rejointe en 2017. Nous avons levé 500 000 euros en 2017, 2 millions d’euros en 2018 et 12 millions d’euros en 2021. Nous sommes 65 salariés, nous serons une centaine d’ici la fin de l’année. J’ai à cœur de choisir des profils avec différents parcours éducatifs et professionnels pour diriger une entreprise sous le signe de la diversité. Nous poursuivons l’amélioration de notre produit. »
Par exemple, la jeune pousse a refondu le module de gestion des incidents. Elle va sortir de nouvelles fonctionnalités pour coller aux usages du travail hybride.
Enfin, elle forme des équipes en Espagne, en Allemagne et au Royaume-Uni : les trois pays ont été lancés respectivement en octobre, janvier et février. Dans le cadre de cette internationalisation, la startup a changé sa marque de MonBuilding à Witco, « en lien avec l’esprit (wit en anglais) et la vivacité de la collaboration. » Witco est également présent sur le marché du coworking et du coliving, notamment les résidences étudiantes et senior.
Christine Calais