Inop’s a livré son deuxième baromètre sur l’impact économique du Covid 19 sur les ESN et les cabinets de conseil en technologies. Au 20 avril, la moitié des répondants pense que la majorité des missions continueront en télétravail bien après la sortie du confinement.
Il ne reste plus qu’1 ESN sur 10 à croire à une reprise rapide après le confinement : deux fois moins que dans le premier baromètre. mais les missions et les projets sont toujours globalement maintenus. Il n’y a pas de diminution de l’activité. Enfin, plus de 3 salariés sur 4 continuent à être en télétravail, et le chômage partiel ne progresse pas.
Ce deuxième baromètre a été lancé le 14 avril, 4 semaines après le début du confinement et le lendemain de l’intervention du président informant du choix du 11 mai comme date-cible pour la sortie progressive du confinement. 208 entreprises ont répondu entre le 14 avril et le 20 avril. 26% des répondants sont des entreprises de moins de 10 salariés, 54% ont entre 10 et 100 salariés et 20% ont plus de 100 salariés.
Le télétravail continuera pour les prestataires de services après le confinement
Un répondant sur deux fait le pari de la continuation du télétravail pour les prestataires de services après le confinement : ils anticipent les mesures de précaution que devrait annoncer Edouard Philippe. Et ils anticipent un changement durable dans les modes de travail, avec un fort développement du travail à distance pour les ESN et les sociétés de conseil : pour 28 % d’entre elles, d’ici un an, les prestataires externes seront engagés à travailler à distance.
Seuls 30% des répondants pensent qu’après une période de redémarrage, l’ensemble des
prestataires reviendront travailler sur site comme avant. Et quand on les interroge de manière ouverte sur ce qui caractérisera « le monde d’après », le thème du développement du télétravail et des outils de travail collaboratifs représentant la quasi-totalité des réponses.
Le recours au chômage partiel se stabilise autour de 72%
Au global, la répartition des effectifs entre télétravail, chômage partiel et emploi sur site est de 76 %, 22 %, et 2 % en moyenne pondérée sur l’ensemble des entreprises.
Si on observe de près le télétravail, une entreprise sur trois a 100 % de ses effectifs en télétravail, et le ratio monte à deux entreprises sur trois pour plus de 80 % des effectifs en télétravail.
L’augmentation de 3 % du télétravail par rapport au 31 mars peut être en partie due à la marge d’erreur et à une légère diminution de l’emploi sur site au bénéfice du télétravail.
Le recours au chômage partiel se stabilise autour de 72%, avec un taux moyen de 22 % des effectifs en chômage partiel, soit globalement le même niveau que dans le premier baromètre compte tenu, là encore, de la marge d’erreur des sondages.
Cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas de mouvement à l’intérieur des entreprises.
Si certaines ont probablement augmenté le chômage partiel, cela aura été compensé par d’autres qui par contre auront plutôt choisi de remettre en télétravail des salariés en constatant que la chute du business qu’elles anticipaient n’avait pas eu lieu. Cette disparité correspond à ce qu’INOP’S constate chez ses clients : certains suspendent des missions ou
travaillent au ralenti mais d’autres, après une période de pause et d’observation, relancent de nouvelles missions et se projettent déjà dans le redémarrage.