L’étude « Le digital RH dans les grandes entreprises françaises », réalisée par le Cercle SIRH, constate une moyenne de 1,7 application mobile RH par entreprise.
Selon l’enquête effectuée auprès de 60 organisations (dont 33 % du CAC40), parmi lesquelles 40 membres du Cercle SIRH, qui regroupe 75 responsables de SIRH, ces app mobiles sont pour près des trois quarts fournies par des éditeurs de logiciels. A peine 14 % le sont par des startups et 13 % sont développées en interne. Au palmarès des applications, la gestion des temps et activités (GTA) et de l’absentéisme (22 entreprises), suivie du recrutement (19) et de la formation (17).
Pour cette dernière, près de la moitié des firmes font appel à des startups. « Les jeunes pousses innovantes sont très fortes pour le « predictive RH », qui consiste à déterminer quelle formation va intéresser un salarié en fonction de celles qu’il a déjà suivies », affirme Gérard Pietrement, secrétaire du Cercle SIRH. Cela peut être un élément d’explication de cette « surreprésentation». Le coût annuel moyen par salarié d’une application mobile s’élève à moins de 6 euros dans plus de la moitié des entreprises et va de 6 à 12 euros pour une organisation sur cinq.
Le big data en devenir
A l’heure de la « data driven company » tant évoquée dans les conférences et les médias, l’usage du big data par les RH est encore à ses prémices même si, pour le secrétaire du Cercle, un virage s’amorce. Les organisations interrogées l’utilisent majoritairement à des fins de reporting RH (9 entreprises), de gestion des paies (6) et de gestion des carrières (5). Par ailleurs, l’exploitation du big data en RH se fait pour 75% uniquement sur PC. « Les solutions mobiles ne sont pas adaptées à la manipulation de données complexes », explique Gérard Pietrement.
Les chatbots pour le recrutement
Encore peu nombreux dans les RH, les chatbots sont avant tout utilisés pour le recrutement, la GTA et la paie. Les applications d’intelligence artificielle RH, développées pour 45 % des entreprises par des éditeurs de logiciels et 33 % par des startups restent tout autant marginales et s’illustrent dans le recrutement et la gestion de carrières. « On parle beaucoup de l’IA mais on en fait beaucoup moins », estime Gérard Pietrement. En mode projet, ce sont en majorité les équipes SIRH qui s’occupent du digital RH (55 %), suivies de la DSI. Tandis que neuf projets d’innovation numérique RH sur dix sont lancés à l’initiative de la DRH.
Auteur : Patricia Dreidemy