Selon une étude Abbyy, près de 3/4 des entreprises françaises enregistrent un ROI positif dès la première année d’adoption d’une Robotic Process Automation.
96 % des entreprises françaises ont investi dans des projets d’automatisation en 2019, assure Abbyy dans une récente enquête. Mais seulement 28 % d’entre elles déclarent avoir investi précisément dans des technologies RPA. L’éditeur voit un décalage entre le taux d’adoption et les avantages économiques avancés par l’étude : 69 % des entreprises françaises obtiennent un retour sur investissement en moins d’un an sur leur projet de RPA, et près d’un tiers (31 %) d’entre-elles enregistrent un retour sur investissement au moins deux fois supérieur à la somme investie initialement.
Le secteur bancaire, premier consommateur de processus robotisés
En France, les entreprises du secteur bancaire et financier arrivent en tête du classement des organisations qui misent le plus sur la RPA (32 %), tandis que le secteur industriel se positionne second avec 26 %. Dans d’autres domaines, le juridique par exemple, la RPA n’est adoptée qu’à hauteur de 7 %.
La RPA permet à plus de la moitié (56 %) des entreprises qui l’ont implémentée d’accroître leurs revenus, tout comme leurs rendements (54 %), détaille l’étude. Ces avantages ont de surcroît permis à 42 % des entreprises répondantes d’augmenter leur part de marché et d’enregistrer une amélioration de la productivité de leurs équipes (35 %).
« L’avènement de la RPA a permis aux décideurs de réaliser qu’ils ont également besoin de l’intelligence artificielle pour bénéficier d’une gestion efficiente du contenu et des processus structurés comme non structurés. Les technologies d’intelligence digitale seront à terme la clef pour pérenniser les modèles d’affaires dans l’économie de demain », souligne Neil Murphy, VP global business development chez Abbyy.
L’intégration des outils de RPA, une affaire de spécialistes
Si un ROI de 12 mois environ est envisageable lorsque la gouvernance d’un projet de RPA a été correctement assurée, la prise en main et l’intégration des outils reste une affaire de spécialistes, rappelle Patrick Vaillier, en charge de l’offre RPA chez Business At Work. « Leur utilisation bénéficie d’ergonomie sans programmation (Low Code) qui permet à certains utilisateurs métiers de paramétrer des tâches et des règles sans aide extérieure. Néanmoins, dès que les besoins deviennent un peu plus importants, les règles d’enchainements un peu trop complexes, les nécessités de programmation réapparaissent. En outre, ces environnements logiciels restent des outils techniques qui peuvent rebuter des utilisateurs peu enclins à s’investir. Si on ajoute à ces considérations les problématiques d’intégration, de performance, de sécurité, d’architecture, de déploiement, de support en exploitation, on comprend que la collaboration entre les métiers et la DSI devient très rapidement indispensable », estime-t-il.