Réaliser des économies demeure une des priorités des DSI. Elle s’accentue dans ce contexte sanitaire. 81 % de ceux sondés en octobre pour le CMIT (club des marketeurs in tech) et le XVDSI (un club de DSI et de CIO) indiquent qu’ils doivent réduire leurs investissements informatiques.
« Dans cette période de crise, les DSI sont sollicités pour contribuer à l’effort d’économies budgétaires attendu par les directions générales. Ce qui demande de la créativité et de la flexibilité », indique Jean-Denis Garo, président du CMIT, et par ailleurs directeur marketing Europe du sud de Mitel, en commentant cette étude. Certes, l’enquête réalisée par l’institut SpokingPolls a été menée auprès d’un nombre restreint de DSI français, 52 au total, mais les chiffres sont parlants.
Les investissements de la DSI, en berne
81 % des DSI doivent réduire leurs investissements informatiques. Les réductions budgétaires attendues sont conséquentes, de 10 à 20 % pour le plus grand nombre, soit 42 % des répondants. Elles se chiffrent de 5 à 10 % pour 31 %, et montent de 20 à 30 % pour 8 %.
Les DSI vont également revoir les priorités de ces investissements, 31 % prévoyant un report sur 2021.
« Les solutions cloud devraient être d’une aide précieuse dans ce contexte de changement et de remise en question », souligne Jean-Denis Garo. L’agilité informatique par le Cloud s’avère un atout, et représente d’ailleurs un des critères essentiels aux yeux des DSI pour apprécier la performance informatique des entreprises face à la crise (note de 3,6/5). Ils en ajoutent 8 autres, à commencer par un critère général portant sur la transformation numérique et qui apparaît prioritaire (note de 4,2/5). On notera que les enjeux de développement durable pour le système d’information, non nouveaux, mais plus pressants, et qui peuvent aussi être sources d’économie, sont intégrés à cette liste. Lire, à ce sujet, notre dossier IT et zéro carbone, un enjeu pressant.
Les 9 critères d’appréciation de la performance
informatique des entreprises face à la crise
- 4,2/5 : la transformation digitale
- 3,6/5 : la migration vers le cloud et les nouvelles applications
- 3,6/5 : le partage des responsabilités et des choix technologiques entre les opérationnels et la DSI
- 3,6/5 : la communication avec les responsables opérationnels de l’entreprise
- 3,6/5 : le green IT et les enjeux de développement durable pour le système d’information
- 3,5/5 : la gestion des prestataires externes
- 3,4/5 : la gestion et réorganisation des équipes internes
- 3,1/5 : la gestion des fournisseurs
- 2,9/5 : le choix des nouvelles technologies comme l’Intelligence Artificielle