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Etude en avant-première – Télétravail : les décideurs IT particulièrement préoccupés en France par la qualité des réseaux

illustration Juniper

Une enquête menée par Vanson Bourne pour Juniper Networks a évalué la capacité des entreprises mondiales à gérer la nouvelle pression sur leur réseau. La qualité des réseaux semble particulièrement préoccupante en France, plus que dans n’importe quelle autre région du monde.

Alors que 39 % des employés en France envisagent de poursuivre le télétravail régulièrement après la pandémie, Juniper Networks, un spécialiste des réseaux sécurisés basés sur l’intelligence Artificielle, présente aujourd’hui les dernières conclusions d’une enquête internationale, évaluant les ambitions et préoccupations des responsables informatiques face à l’augmentation du travail à distance. A se concentrer sur les résultats française, l’enquête souligne les difficultés des entreprises de l’Hexagone à maintenir les performances et la sécurité de leur réseau dans ce climat de travail à distance généralisé. Parmi les principales préoccupations : faire en sorte que l’expérience et la sécurité du réseau distant soient équivalentes à celles des sites d’entreprise.

Des réseaux sous pression

Les réseaux sont actuellement sous pression car de plus en plus d’employés sont contraints de travailler à distance. Ainsi, plus d’un employé sur deux en France (54 %) a dû recourir au travail à distance à cause du coronavirus (55 % à l’échelle mondiale, 56 % en Europe, 52 % aux Etats-Unis) chiffre l’étude. Et 39 % envisagent de poursuivre régulièrement le télétravail après la pandémie, au moins partiellement (37 % en moyenne dans le monde, 38 % en Europe, 34 % aux Etats-Unis).
Avant le début de la pandémie, moins d’une entreprise française sur deux était déjà en mesure d’assurer efficacement le travail à distance de ses collaborateurs. Seuls 41 % des répondants français ont en effet consenti disposer de tous les outils nécessaires pour soutenir le travail à distance des employés, même de manière occasionnelle (une fois par semaine), au début de l’année 2020 (41 % en moyenne dans le monde, 40 % en Europe, 42 % aux Etats-Unis).
Les principaux défis du télétravail sont les mêmes pour tout le monde : problèmes de fiabilité du réseau, augmentation du risque de cyberattaque liée à l’utilisation de réseau domestique moins protégé et difficulté à fournir un support IT efficace à distance. Et si ces défis informatiques se posaient déjà avant l’augmentation soudaine du travail à distance, ils ont été considérablement amplifiés par l’augmentation des cyber-menaces à l’échelle mondiale.

La sécurité, un défi majeur, plus qu’ailleurs, pour les entreprises françaises

Avec ou sans Covid-19, la qualité des réseaux semble particulièrement préoccupante en France, plus que dans n’importe quelle autre région du monde. 59 % des décideurs IT français estiment que le manque de performance de leur réseau a impacté la plupart de leurs collaborateurs ces 12 derniers mois (contre 52 % en moyenne dans le monde, 50 % en Europe, 57 % aux Etats-Unis).
En outre, 94 % des répondants français déclarent que la sécurité de leur réseau sera un défi majeur pour leur entreprise pour les 5 années à venir (contre 83 % en moyenne dans le monde, 82 % en Europe et 84 % aux Etats-Unis). Près de deux décideurs IT sur trois en France (58 %) se sentent même incapables de relever tous les défis liés à leur réseau.

Ramyan Selvam

C’est l’agilité des réseaux qui porte à réflexion. Est-il possible d’imaginer qu’un réseau dimensionné à un instant précis soit capable de suivre l’évolution des usages ? Cela est d’autant plus vrai que nos usages ont subi cette année un bouleversement majeur. La transformation des réseaux passe par des éléments classiques comme l’augmentation des débits, le passage à la fibre, etc. mais il est important également de considérer l’adaptabilité des réseaux », indique à solutions Numériques Ramyan Selvam, ingénieur Système cybersécurité chez Juniper Networks France.

La pandémie ajoute un niveau de pression supplémentaire

78 % des décideurs IT français déclarent en effet que le réseau de leur entreprise avait parfois connu des difficultés en raison des exigences supplémentaires qui leur ont été imposées ces derniers mois (contre 73 % à l’échelle mondiale, 71 % en Europe et 77 % aux Etats-Unis). 66 % des décideurs IT français semblent également conscients que la pandémie risque de limiter les futures dépenses de leur entreprise en matière de réseau (70 % à l’échelle mondiale, 68 % en Europe, 75 % aux Etats-Unis).
Le budget sécurité IT des entreprises françaises ne semble pas à la hauteur des besoins. Malgré une augmentation de 7,6 % en moyenne sur les trois dernières années, le budget cybersécurité annuel des entreprises françaises (se portant à 1,389K dollars, soit environ 9 % du budget IT total) semble sous-dimensionné. Il est en dessous de la moyenne européenne (1,500K dollars), bien loin du budget de l’Allemagne (1,724K dollars), qui avec Israël et le Royaume-Uni composent le podium des pays qui investissent le plus en cybersécurité à l’échelle mondiale.

73 % des responsables informatiques en charge de la sécurité (RSSI) français considèrent
qu’améliorer leur réseau pour s’aligner avec les ambitions de transformation numérique de leur organisation entre dans le top 3 des priorités. Se remettre de l’impact du coronavirus n’étant pas leur seul moteur, les entreprises françaises remettent également aux premiers rangs de leurs priorités pour les prochains mois la volonté d’assurer une conformité vis-à-vis des réglementations et la poursuite de l’innovation, notamment en matière d’intelligence artificielle et d’automatisation.
Ramyan Selvam nous affirme qu’ « il est nécessaire que les entreprises s’attachent à d’autres métriques que les performances, les débits, ou même le prix. Le rôle des DSI n’est pas seulement d’assurer ces métriques, le rôle des DSI est de garantir que les collaborateurs puissent travailler dans les meilleures conditions, que leur expérience utilisateur soit la meilleure possible. Pour ce faire, ils doivent disposer des outils permettant de mesurer cette expérience et ce, application par application. Des lors, on ne se posera plus la question floue « quelle est la santé de mon réseau ? » mais une question bien plus pertinente : « mes utilisateurs sont-ils en mesure de bénéficier des applications dont ils ont besoin ? ». C’est cette capacité à mesurer les performances des applications sur le réseau, mais surtout la capacité à adapter le réseau à ces performances qui permettra aux entreprises de tenir les prochains mois sereinement ».

L’automatisation, une solution pour les décideurs IT

Une approche connectée et simplifiée de la sécurité des réseaux est la voie à suivre pour la
plupart des entreprises. Une majorité de décideurs IT français pensent en effet qu’un réseau simplifié mais innovant (91 %), ainsi qu’une sécurité intégrée et multicloud (91 %) peuvent apporter des avantages concurrentiels importants à leur entreprise (contre 87/87 % à l’échelle mondiale, 86/86 % en Europe et 90/90 % aux Etats-Unis). 96 % des décideurs IT français pensent par ailleurs que l’orchestration et l’automatisation des tâches de sécurité à partir d’un point central serait bénéfique pour simplifier les processus (90 % à l’échelle mondiale, 90 % en Europe, 89 % aux Etats- Unis). Enfin, 91 % des répondants français estiment que l’ajout d’une couche de sécurité aux dispositifs non sécurisés tels que les routeurs et les switches contribuerait à renforcer la sécurité de leur réseau (86 % à l’échelle mondiale, 86 % en Europe, 87 % aux Etats-Unis).
« L’automatisation gagne peu à peu tous les domaines de l’IT. Ainsi, des taches de déploiement d’infrastructures serveurs, stockage ou réseaux qui pouvaient occuper les équipes pendant plusieurs semaines peuvent désormais être réalisées en quelques secondes ou quelques clics. Nous ne pouvons nous permettre de perdre tout ce temps économisé par une procédure manuelle de création des règles de sécurité associées. C’est en cela qu’il est indispensable que l’orchestration et l’automatisation des taches de sécurité deviennent une réalité », nous précise Ramyan Selvam.