Le cabinet de conseil CXP a mené pour Sage une intéressante enquête sur le taux d’équipement et les usages des ERP. Où en sont les entreprises ? Leur équipement est vieillissant. Et les déploiements n’ont respecté ni les budgets ni les délais.
Cette enquête a été réalisée entre mars et mai 2013 auprès de 250 entreprises françaises, espagnoles et allemandes, de moins de 100 salariés à plus de 500. Nous ne présentons ici que les résultats des entreprises françaises.
D’abord, quels ERP sont installés en entreprise ? La majorité des sociétés consultées utilise un ERP métier, à 58 % contre 23 % pour un ERP généraliste. Et presque 20 % n’en utilise pas. Les principaux modules métiers mis en place concernent pour une écrasante majorité la compatibilité et la finance (98 %), suivi par la gestion commerciale et les achats ex aequo (67 %), puis les ressources humaines (51 %) talonnées par la business intelligence (49 %) et la production (43 %). Il s’agit là d’une moyenne, toute taille d’entreprises confondue. Pour les sociétés de plus de 500 salariés, on remarque que c’est le module de gestion des ressources humaines qui vient en troisième position (71 %).
Des ERP en place depuis de nombreuses années
Les différents modules sont installés depuis plus de 7 ans pour une bonne part d’entre eux, de 55 % pour un module de compatibilité à 45,3 % pour la gestion commerciale. Seul le module de relation clients (CRM) a moins de 7 ans dans les entreprises concernées. Les entreprises ont-elles envisagé d’en changer ? L’étude ne le précise pas. Pas plus que la forme de leur accès (sur poste, en Saas… ?)
Des bénéfices bien identifiés
Les entreprises sont unanimes pour souligner qu’un ERP apporte d’abord un bénéfice pour la centralisation de l’information (à 92 %), pour mettre en place un référentiel unique (89 %), assurer une qualité des données (79 %), les sécuriser (76 %) et les traiter en temps réel (76 %), profiter d’un meilleur pilotage (78 %) et d’une meilleure collaboration en interne (78 %). Viennent ensuite l’amélioration du reporting, la modélisation des processus, l’accès distant aux données, la simplicité de mise à jour et une collaboration facilité avec des tiers.
Un déploiement problématique
Du côté du respect du budget et du planning, les choses sont moins roses. Les dépenses prévisionnelles sont loin d’être respectées : elles ne le sont pas, déclarent à 43 % les entreprises interrogées. Pour 20 % d’entre elles, elles sont dépassées de 10 à 50 %. Et 31 % ne savent même pas si elles sont restées dans les clous… (plus de 7 ans après l’installation de leur ERP, cela peut expliquer en partir cette ignorance) Au final, seuls 25 % des sociétés ont des dépenses qui correspondent aux prévisions.
L’agenda n’est guère mieux respecté : 39 % des entreprises ont pris du retard sur le déploiement prévu de leur ERP, de quelques mois à plus d’un an ! Un quart seulement se déclare avoir été dans le timing prévu, sachant qu'1 entreprise sur 5 ne sait même pas quels étaient les délais impartis.
L’étude ne détaille pas les raisons de ce non respect : sont-elles dues à des problèmes internes ?, à une mauvaise définition préalable des besoins, à des difficultés d’un intégrateur?, etc. On sait juste que pour 7 % d’entre elles, le retard est lié à une modification du périmètre de déploiement.