Dans la perspective de l’élection présidentielle de mai prochain, Syntec Numérique se mobilise pour porter davantage la voix du secteur vers les candidats. Son objectif : « faire entendre que le numérique doit devenir une priorité nationale ». Après une première série de propositions en faveur d’une industrie du futur, « française, dynamique et prometteuse », la chambre professionnelle a présenté à l’occasion de ses vœux le mercredi 11 janvier un second cahier dédié à l’éducation et la formation.
C’est en novembre dernier que Syntec Numérique a présenté un premier cahier de dix propositions dédiées à la transformation numérique des entreprises industrielles, articulé autour de trois grandes thématiques.
– l’innovation (simplifier l’accès des entrepreneurs aux dispositifs existants, mettre en place des expérimentations concrètes, créer des plateformes d’innovation collaborative) ;
– la fiscalité et les normes (consolider le CIR, stabiliser l’environnement fiscal, créer un crédit d’impôt cybersécurité, harmoniser les normes et standards) ;
– l’emploi et la formation (créer une commission d’aide au recrutement, développer des filières de formation) ;
Il s’agit aussi pour le Syntec Numérique de renforcer l’action de l’Alliance pour l’Industrie du Futur.
“C’est pour promouvoir une France créative, entrepreneuriale et innovante, et pour valoriser nos entreprises exportatrices et modernes, que nous formulons ces 10 propositions. Leur ambition est de contribuer à alimenter la réflexion des pouvoirs publics et des candidats, au service de la modernisation de nos industries, de la dynamique de nos entreprises et de la croissance de notre pays“, a expliqué Godefroy de Bentzmann, président de Syntec Numérique.
Former pour répondre au dynamisme économique des acteurs du numérique
« Renforcer l’attractivité des métiers du numérique et répondre aux besoins de recrutement des entreprises du secteur » sont l’un des principaux combats de Syntec Numérique. En janvier 2014, la chambre professionnelle a publié une série de propositions pour former à toutes les étapes de la vie (formation initiale et continue). Les dix propositions du cahier Education et Formation présentées ce mercredi par Syntec Numérique correspondent à une deuxième phase de ce plan national de formation. Ils s’articulent autour de la création d’une filière du numérique éducatif pour poursuivre les objectifs ambitieux du Plan Numérique à l’Ecole. Autre volet : la formation initiale, de la primaire au lycée, pour faire entrer le numérique dans un socle commun de compétences de l’ensemble des Français. La formation supérieure (du diplôme de Bac +2 au doctorat) doit, elle, développer des offres de formation en adéquation avec les besoins et les attentes des entreprises, et faciliter l’insertion des étudiants sur le marché de l’emploi. Enfin, le Syntec aborde le volet formation professionnelle continue, qui s’adresse à des publics différents, tout au long de la vie (peu ou pas de formation, en activité, éloignés de l’emploi, en reconversion, en recherche d’emploi, etc). « Être à l’aise avec les outils numériques, c’est pouvoir prendre part aux activités économiques, comme sociales, de la communauté nationale. Les individus doivent développer des capacités d’apprentissage, d’adaptation, de création, d’inventivité dans une société qui se transforme elle-même. Réinventer l’école, la formation et l’apprentissage du XXIème siècle et les adapter au numérique permettra de donner à chacun les conditions matérielles et culturelles de son projet d’autonomie professionnelle et d’émancipation personnelle. C’est pour cela que nous devons former au numérique, à tous les âges de la vie », a commenté Godefroy de Bentzmann.
Syntec Numérique publiera dans les semaines à venir deux prochains cahiers dédiés à la e-santé et la ville connectée ; deux domaines sur lesquels la chambre professionnelle se positionne depuis de nombreuses années, notamment à travers la création de comités dédiés qui produisent régulièrement des livres blancs, des études et des travaux prospectifs.