L’Efrei développe ses Bachelor et Master et démarre des projets en formation continue et d’établissement public expérimental avec Paris II Panthéon-Assas.
L’Efrei Paris, école française d’électronique et d’informatique, réputée pour sa grande école d’ingénieurs du numérique, qui réunit 2.800 étudiants sur 3.800 au total, affiche ses ambitions de croissance. Son campus principal à Villejuif, réparti sur deux sites, bénéficie de 20 millions d’euros d’investissement de 2017 à 2022. L’école cherche encore 8.000 m2 de bâtiments. Elle a ouvert un campus à Bordeaux il y a deux ans et doit en ouvrir un à Reims en 2023. « Reims est un pôle dynamique, avec des entreprises qui ont besoin de recruter des jeunes dans le numérique », explique Frédéric Meunier, DG d’Efrei Paris. Elle renforce ses équipes enseignantes et d’encadrement.
Cette école privée à statut association loi 1901 s’organise pour mieux accompagner les étudiants. Elle a créé la direction de l’expérience étudiante, avec une personnes chargée de représenter les étudiants lors de la mise en place de nouvelles procédures. Et le pôle réussite étudiante accompagne les jeunes, notamment lorsqu’ils rencontrent des difficultés de diverses sortes.
Au sein du programme Grande école d’ingénieurs, qui compte 20% d’étudiantes, l’établissement d’enseignement développe l’alternance et les contrats de professionnalisation en Master 2, grâce à un partenariat avec le centre de formation des apprentis (CFA) Afia spécialisé dans le numérique. L’Efrei mise également sur la formation aux soft skills et les projets transverses, auxquels 30% du temps est consacré, pour acclimater plus facilement les jeunes à l’entreprise.
Essor des Bachelor et Master
Cette école labellisée Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (EESPIG) développe son programme experts du numérique, composé de Bachelor et de Master 2 avec plusieurs spécialisations réparties en trois pôles : tech, digital, business. Ce programme est plus féminisé, à 35%. L’objectif est que la part des étudiants de ce programme passe de 26% à au moins 40% du total de l’école. « Dans ce programme, on est dans le « faire », précise Emmanuel Peter, directeur du programme. Les trois quarts des enseignements sont consacrés aux technologies et aux compétence relatives au management, un quart aux soft skills. » Les étudiants ont de quoi s’occuper avec 600 heures de cours par an en Bachelor et 500 heures en Master, sachant que la dernière année de bachelor et celles de Master devant se faire en alternance, plus 100 heures annuelles consacrées à des hackathons, séminaires et projets associatifs…
Aujourd’hui, 1.000 étudiants bénéficient des avantages de l’alternance, au sein de ses deux programmes. Une année à l’Efrei coûte entre 7.000 et 9.500 euros selon le niveau et le programme suivi.
Création du Cyber Hub
L’Efrei a créé le Cyber Hub afin de développer un écosystème de la cybersécurité favorisant les synergies, y compris avec les entreprises et écoles partenaires et développe ses majeures en cybersécurité (deux dans le programme ingénieurs, deux dans le programme experts).
Formation continue
L’école a initié, avec la Société Générale, son programme de formation continue, baptisé E3, appelé à s’enrichir d’un catalogue de formations ouvertes aux salariés des entreprises.
Autre projet naissant, la création d’un Etablissement public expérimental (EPEx) au 1er janvier 2022, réunissant un panel varié d’établissements : l’université Paris II Panthéon-Assas, l’école de journalisme CFJ et l’école W, l’Institut de management et communication interculturels ISIT et l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (ISEM). « A terme, il s’agit de transformer l’EPEx en Grand Etablissement. Tout en gardant l’indépendance de chaque membre, nous souhaitons développer le travail collaboratif sur des sujets de formation et des projets de recherche, explique Frédéric Meunier. La feuille de route reste à écrire. »
Développer la recherche
L’école ambitionne d’ailleurs de développer la section de recherche, qui compte 19 enseignants chercheurs aujourd’hui. « Elle est nécessaire pour le rayonnement de l’école, met en avant Etienne Pernot, directeur de la recherche. Peu d’étudiants se dirigent vers la recherche aujourd’hui. Or, elle travaille sur des sujets très forts, utiles pour le futur, et qui apportent une bonne image. Nous travaillons ainsi avec 13 écoles à Sciences 2024, le programme dédié à la réussite des athlètes aux Jeux Olympiques 2024 à Paris. » Les chantiers sont ouverts, à l’EFREI de les mener à terme.
Christine Calais
Christine Calais : campus de Villejuif