A la fois opérateur et éditeur, Dstny tient une place singulière sur le marché de la communication d’entreprise. Basé à Bruxelles, le groupe qui s’est constitué à renfort d’acquisitions a lancé, cet été, un vaste programme à destination de ses grands partenaires.
Sur le marché des communications unifiées, particulièrement fragmenté, Dstny joue le rôle de grand consolidateur. Connu en France sous les marques OpenIP, Alliantel et IPLine, le groupe, un temps baptisé Destiny, a procédé à pas moins de 22 acquisitions en quelques années dont les récents rachats des sociétés suédoises Telepro et Soluno. Cette politique intensive de croissance externe lui a permis de hisser son chiffre d’affaires à 250 millions d’euros en 2022.
Basée à Bruxelles, Dstny emploie désormais quelque mille collaborateurs dans sept pays européens (Belgique, Pays-Bas, France, Allemagne, Suède, Danemark, Royaume-Uni) et revendique 3 millions d’utilisateurs quotidiens. En France, le groupe réalise environ un quart de ses revenus – 56 millions d’euros en 2022 – avec 20 % de ses effectifs, soit 200 salariés répartis entre Paris, Tours, Nantes et Lyon.
Autre originalité : son positionnement. En tant qu’opérateur, Dstny propose des services de téléphonie d’entreprise y compris à des plateformes concurrentes comme celle de 3CX qui a testé et certifié son trunk SIP, soit la passerelle technique qui fait le lien entre l’infrastructure existante en entreprise et les technologies IP.
Assurer la convergence fixe mobile
Editeur, Dstny se présente comme un acteur complet du marché des communications unifiées d’entreprise en intégrant nativement la voix, la vidéo ou le chat dans les applications professionnelles les plus populaires. Ses connecteurs lui permettent de s’interfacer à Salesforce, HubSpot, Zendesk, Upsales ou Zoho. Dans son étude du marché européen de la téléphonie IP hébergée et de l’UCaaS (Unified Communications as a Service), le cabinet Frost & Sullivan classe Dstny dans la catégorie des leaders parmi plus de 120 acteurs évalués.
Pour conserver ce leadership sur le marché particulièrement encombré de l’UCaaS, Dstny cultive sa différence en proposant notamment la convergence fixe mobile ou FMU (Fixed Mobile Unification). « Nous sommes la première plateforme à intégrer les communications mobiles en routant les appels entrants », avance Laurent Silvestri, son cofondateur. Il se targue également d’être le premier intégrateur de solution de téléphonie dans Microsoft Teams.
Pour adresser sa cible – les PME de 5 à 2 500 utilisateurs – Dstny s’appuie sur 1 200 partenaires répartis dans toute la France. Ce réseau comprend des opérateurs télécoms comme Telia, Tele2, Proximus, TIM mobile ou Orange Belgique et un vaste ensemble de revendeurs et d’intégrateurs. « Les spécialistes de la téléphonie veulent embarquer dans le Cloud tandis que les acteurs issus de l’informatique souhaitent prendre une dimension réseaux », observe Laurent Silvestri.
Programme “Ultimate » : 180 partenaires recrutés à terme
Pour assurer cette convergence des technologies de communication et des outils informatiques, Dstny a lancé “Ultimate » en juillet, un programme dédié aux grands partenaires qui distribuent l’offre Mobile Business Communication. Il prévoit le recrutement de 20 partenaires par mois avec pour objectif d’en rassembler 180 à terme.
Dstny a mis à leur disposition un portail, MyDstny, qui digitalise l’ensemble du parcours client. Cette console unique permet aux intégrateurs de gérer en ligne les services auxquels leurs clients souscrivent, de les paramétrer et de les monitorer, de bénéficier d’une facturation détaillée et d’un outil d’analyses statistiques de leur consommation et de la qualité de service.
« Pour les partenaires, Dstny entend mettre à profit ce nouveau modèle pour apporter de la valeur à son réseau et mettre fin à la course aux prix bas et au « moins disant » technologique », explique le groupe sur son blog. Des partenaires qui disposent d’un nouvel interlocuteur en la personne de François Barde. Nommé fin juin responsable des ventes indirectes de Dstny France, il a notamment travaillé pour EGT, filiale d’Orange, et l’opérateur Colt.
Xavier Biseul
