- Le guide du routard est passé d’une infrastructure on-premise sur serveurs bare metal à un hébergement de ses services Web sur Google Cloud Platform sans heurt, grâce à une approche « Lift and Shift ».
« Nous étions arrivés en fin de cycle avec notre plateforme mais je souhaitais mener un changement qui soit progressif. »
Philippe Boblet
Le célèbre guide touristique a récemment migré sa plateforme sur Google Cloud Platform, une migration réalisée par étapes. Après un simple “Lift and Shift”, son CTO s’est engagé dans un ambitieux plan de replatforming afin d’aller vers Kubernetes et les microservices.
Avec 22,5 millions de pages vues par mois, Routard.com est le premier site éditorial de guide de voyages en ligne. Historiquement, le Routard hébergeait son site sur ses propres infrastructures, une vingtaine de serveurs Dell Power Edge très classiques. Si l’équipe de développement travaillait sur une chaîne d’intégration continue basée sur Jenkins, la fréquence de mise à jour du site restait encore hebdomadaire et pour Philippe Boblet, le CTO de Routard.com, l’heure était venue de moderniser cette plateforme et aller vers DevOps pour booster les développements Web de la marque : « Il était temps de changer : nous voulions aller vers l’API driven, tant du point de vue logiciel qu’infrastructures. Nous voulions changer de calibre et aller vers une plateforme réellement scalable. » Plusieurs options s’offrent alors au CTO du Routard, mais plutôt qu’un “Big Bang”, celui-ci privilégie une approche de migration douce : « Je souhaitais mener un changement qui soit progressif, une migration par étapes notamment parce qu’un changement brutal ne fonctionne pas d’un point de vue humain. »
La phase 1, une simple réplication de l’existant
La première phase du projet de migration a consisté à réaliser un “Lift and Shift” des briques de l’architecture sur Google Compute Engine, des load balancers, quelques services annexes à la plateforme. « Nous avons volontairement axé cette première phase sur la simplicité afin de gagner en résilience et en flexibilité avant de passer à la phase 2 qui devait nous mener à Kubernetes. » L’objectif de cette première phase est de gagner en compétence sur le Cloud et en particulier les API de la Google Cloud Platform avant d’aller plus loin et faire un véritable replatforming de l’application en la découpant en microservices portés par GKE. Le CTO du Routard s’est tourné vers le spécialiste de la GCP Skale 5 qui a dédié deux personnes à ce projet de migration. Philippe Boblet souligne que cette phase fut l’occasion de “nettoyer” la plateforme et ne pas simplement faire une migration de serveur à serveur. En termes de coûts d’exploitation, celui-ci estime avoir fait baisser sa facture de 70 %.
Phase 2, place au replatforming
Une fois le site migré vers Google Cloud Platform s’est engagée la phase de portage des applicatifs vers les microservices et Kubernetes (GKE). En termes de bases de données, là encore, le CTO a souhaité faire évoluer sa plateforme par étapes.
Pour ce qui concerne ses équipes de développement, le CTO se félicite de ce que les développeurs s’intéressent plus à ce qui se passe au sein de l’infrastructure : « On restaure la confiance et on fluidifie les cycles de release ce qui a un impact extrêmement positif sur la roadmap. » S’il reste encore quelques machines virtuelles dans l’infrastructure de Routard.com qui est en train de migrer vers les containers, Philippe Boblet évalue maintenant la possibilité de recourir à Google Cloud Functions, mais là encore, c’est une approche raisonnée et progressive qui mènera Routard.com au Serverless.