Le Cloud public s’impose dans les infrastructures de stockage. Qu’il s’agisse de porter les Data Lake des entreprises ou d’étendre les capacités de stockage on-premise.
Avec sa capacité de stockage théoriquement infinie, le Cloud public rebat les cartes dans le domaine de l’archivage mais surtout il permet à des PME qui ne disposent pas d’un second datacenter de mettre en place une réplication de données et se doter d’un plan de continuité d’activité. Pour les éditeurs de solutions de stockage logicielles telles que DataCore ou Scality, le Cloud vient assez naturellement s’ajouter aux baies de stockage supportées par leurs solutions. Pour les constructeurs de baies, ceux-ci ont ajouté une corde Cloud public à leur arc. C’est notamment le cas de NetApp avec sa solution NetApp Cloud Volumes ONTAP, de Dell EMC avec sa technologie CloudBoost, ou encore HPE et son approche Cloud Ready Storage. Sur le Cloud interne, les architectures hyperconvergées apportent la flexibilité du Cloud sur des infrastructures et avec sa Veeam Availability Platform, le spécialiste de la sauvegarde des infrastructures virtualisées Veeam offre la capacité d’exploiter tant des ressources de stockage on-premise que Cloud. Patrick Rohrbasser, vice-président régional de Veeam, explique les principaux cas d’usages de cette plateforme : « Nous retrouvons fréquemment 4 cas d’usage. D’une part le Backup As A Service (BaaS), où la sauvegarde est complètement opérée par le fournisseur de service Cloud. Vient ensuite le Disaster Recovery As A Service (DRaaS), où par notre fonctionnalité de réplication couplée à celle de sauvegarde, le client va bénéficier d’une capacité de reprise d’activité et enfin le backup copy assimilé au service de BaaS. Dans ce cas, le client pose une troisième copie dans le Cloud (le 3:2:1). » La plateforme offre notamment la capacité de bouger automatiquement les workloads entre les Clouds privés, managés ou publics grâce à sa fonctionnalité de Cloud Mobility.
Attention à l’équation économique du Cloud
Si le Cloud semble séduisant pour étendre des capacités de stockage, le on-premise ne semble pas avoir dit son dernier mot. Pour Jeff Charpentier, Ingénieur Avant-Ventes chez Exagrid, la pertinence du Cloud public se limite aux petits clients : « Le Cloud remplit bien sa fonction d’archivage mais au-delà de 18 à 20 mois de conservation des données, l’équation économique n’est plus favorable. En outre, il ne faut pas négliger la bande passante que nécessitent les transferts de données. Ainsi, pour des VM de 20 To, les temps de chargement peuvent dépasser les 10 minutes. » ExaGrid propose avec HYCU et Veeam des solutions hardware de backup/recovery des infrastructures hyperconvergées Nutanix.
Plus que jamais, l’hybride démontre sa pertinence dans le stockage, il ouvre de nouvelles perspectives en termes de protection des données, notamment auprès des PME dont les architectures les plus complexes semblaient jusqu’à présent inaccessibles.
Gabriel Ferreira,
responsable de PureStorage en France
« Tout ce que nous savons faire
en on-premise, nous devons aussi le faire dans le Cloud public. »
« Nous sommes spécialisés sur les plateformes de stockage full-flash mais, depuis environ 1 an, nous avons pris la décision de ne plus offrir uniquement des solutions on-premise. Tout ce que nous savons faire en on-premise, nous devons aussi le faire dans le Cloud public et offrir des options techniques aux entreprises qui vont vers l’hybridation. Disponible sous forme d’appliance, mais aussi dans le Cloud public, ObjectEngine va permettre d’ajouter un tiers backup dans le Cloud. Le Cloud vient remplacer une deuxième baie de disques à haute capacité ou la bande magnétique pour le volet archivage, avec l’atout sur cette dernière de pouvoir retrouver la donnée sauvegardée beaucoup plus rapidement. »